Invité fétiche de Stéphane Bern dans l'émission Comment ça va bien sur France 2, Jarry est un artiste talentueux qui amuse et attendrit. L'humoriste débarque à la Cigale le 12 et 13 mars prochain pour un one-man-show déjanté. A cette occasion, Potins.net est parti à la rencontre de ce personnage atypique.
Jarry est votre nom de scène. Mais qui se cache derrière ce personnage ?
En réalité, je pense qu’il n’y a personne qui se cache derrière Jarry car je m’appelle comme ça depuis tellement longtemps. Ne pas révéler ma vraie identité a également été une manière de protéger les miens, car mes frères se sont fait embêter lorsque j’ai commencé à faire de la télévision. Mais c’est avant tout le nom de famille de ma maman, qui un jour m’a dit que lorsqu’elle s’éteindra, son nom de famille s’en ira avec elle. J’ai voulu lui faire un joli cadeau.
Vous êtes comédien aujourd’hui, mais ce n’était pas votre passion première ...
Non, j’ai commencé par faire de la danse. Du hip-hop. J’ai vraiment adoré puis je me suis blessé à plusieurs reprises. Mais j'avais également envie de dire des choses. Je me suis alors lancé et j’ai fait du théâtre classique puis expérimental. Aujourd’hui, je fais mon propre one-man-show. La vie est étrange !
Avez-vous pensé à allier les deux ?
Oui, je pense. Quand ? Je ne sais pas. Mais vous savez quand je suis sur scène, j’ai déjà l’impression de danser car je bouge dans tous les sens !
Comment en êtes-vous venu à faire de la comédie ?
J’ai d’abord fait beaucoup de théâtre d’improvisation, puis je me suis retrouvé à faire un film, Bambou avec Didier Bourdon. C’est ce même monsieur qui m’a dit : « Tu es drôle, tu devrais faire de l’humour ! ». Je l’ai pris au mot. Il m’a fallu quelques minutes pour écrire et de là est né mon spectacle, par le plus grand des hasards ..
Vous dansez, vous chantez… Avez-vous d’autres talents cachés ?
Vous savez, je pense que l’être humain sait faire tellement de choses différentes. Par exemple, il m’arrive de pousser la chansonnette, et on me demande si je suis chanteur… Mais non, je ne vais pas sortir un album !
Vous serez à La Cigalle les 12 et 13 mars prochains. Pour ce spectacle, vous vous êtes inspiré d’un thème qui touche tout le monde : La recherche d’un emploi. Pourquoi avoir choisi ce thème comme fil conducteur ?
L’idée du spectacle est venue lors d’un rendez-vous avec Pôle emploi, plus précisément lorsque mon conseiller m'a proposé d’être boucher. Je lui ai alors expliqué que pour moi, ce n’était pas possible car je suis dans le domaine du spectacle. C’est alors qu’il me répond : "Aujourd’hui, il ne faut pas faire le difficile et prendre ce qui vous est proposé."
Et donc… Vous avez été boucher pendant quelques temps ..?
Oui, et cette expérience m’a donné envie de tester d’autres métiers. C’est ce que j’ai fait pendant presque un an, en proposant à des personnes de venir travailler avec eux quelques jours, gratuitement. La plupart m’ont dit oui, et c'est de là que tout est parti.
Pourquoi en faire un spectacle ?
J’ai décidé d’en faire un spectacle car j’ai eu tort sur tous les clichés que je pouvais avoir. Par exemple, un boucher n’est pas forcément un bourrin, une caissière n’est pas écervelée… Au contraire, j’ai rencontré des personnes touchantes, et qui aiment ce qu’elles font. Je trouve ça génial car c’est tellement dur de se lever le matin, et savoir qu'on va faire quelque chose qu'on n'aime pas. Je pense que les personnes concernées devraient tout de même essayer…
Mise à part boucher, qu’avez-vous testé comme autres métiers ?
Prêtre, professeur de danse, de natation, chroniqueur radio, GIGN…
Un métier vous a-t-il plu en particulier ?
Les prêtes m’ont touché. C’est un joli sacrifice de s’enfermer toute sa vie, de vivre entre hommes, de prier 6 heures par jour… On ne pense pas souvent à eux dans notre quotidien. Mais ce sont également des personnes tolérantes, car bien évidemment, je suis allé les tester ! Je leur ai parlé de sexualité, de masturbation… A chaque fois ils ont été incroyables dans leurs réponses. Ils m’ont vraiment ému car ils aiment vraiment ce qu’ils font.
Si vous n’étiez pas comédien aujourd’hui, que feriez-vous ?
J’ai découvert la plongée sous-marine il y a trois ans maintenant. C’est une discipline que j’adore ! J’ai passé tous les diplômes et je suis actuellement niveau 4. C’est un endroit où il n’y a pas de téléphones portables, où personne ne peut t’embêter ! J’aimerais ouvrir un centre de plongée sous-marine et organiser des plongées avec des enfants autistes ou qui ont un trouble du comportement car lorsque vous êtes dans l’eau, tout le monde est pareil, quel que soit notre handicap.
Evoquez-vous quelques expériences personnelles dans votre spectacle ?
Ce ne sont que des expériences personnelles. Je me moque beaucoup de moi. Ce qui est drôle, c’est moi. Les gens ne viennent pas à mon spectacle pour que je me moque du boucher du coin. Au contraire ! Quand je me retrouve nez à nez avec une vache morte, ou que je me vois dans l’obligation de porter un agneau, ou alors d’essayer de réanimer des pigeons par exemple… Il y a plein d’anecdotes rigolotes.
Sans trop nous en dévoiler, à quoi doit-on s’attendre ?
C’est impossible d’en parler car il y a tellement de choses. C’est un spectacle familial, où on ressort surpris, ému, où je suis moi-même tout simplement.
Vous avez un public très varié. Dans la salle, il y a des jeunes, mais aussi des personnes âgées..
Oui ! J’adore les personnes âgées, elles ont trop d’expérience pour se laisser berner. J’ai du 7 au 95 ans dans la salle !
Vous aimez vous mettre en scène, comme dans Comment ça va bien, où l’on vous voit souvent déguiser. Dans votre spectacle, à qui a-t-on affaire ?
J’adore me mettre en scène et enfiler des costumes dans Comment ça va bien et me mettre dans la peau de personnages loufoques. Mais en vérité, je ne suis pas trop costume… Je ne porte aucun déguisement durant le spectacle. En vérité, je n’avais jamais porté de talons avant Comment ça va bien et je dois dire que je suis très impressionné des femmes qui mettent des talons, car ça fait un mal de chien !
Comment voulez-vous que les gens vous perçoivent ?
Je veux que les gens se disent : Je ne le connais pas, mais je sais que c’est un ami. Car c’est comme ça que je vois les gens qui viennent me voir.
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