« On peut rire de tout, mais pas avec tout le monde. » disait Pierre Desproges. Après Dieudonné et ses références nauséeuses sur les Juifs, voila qu'un autre humoriste très connu lui emboîte le pas.

Nicolas Canteloup, connu pour ses diverses imitations et son émission " D'après le 20h, c'est Canteloup" avec Nikos Aliagas éclabousse le monde du Paf avec son sketch" humoristique" sur le génocide Rwandais diffusé sur Europe 1 le 5 février dernier.

Canteloup faisait écho au procès de Pascal Simbikangwa qui s’est ouvert cette semaine à Paris. Rien de drôle justement.

Est-ce le billet humoristique de trop après la vague Dieudonné? En tout cas, un réel ras-le-bol se fait sentir du côté des associations de défense des droits de l'homme. Louis-Georges Tin, président du CRAN ( Conseil Représentatif des Associations Noires) de France a appelé via un communiqué publié sur leur site le CSA à :

"Prendre des mesures énergiques", suite au sketch jugé "ignoble" de Mr Canteloup.

Explique t-il et de rajouter:

Mais il est temps que cela cesse. Ce soi-disant humour, masque mal une forme extrême de mépris et d'abjection. Devant le crime contre l'humanité, esclavage, Shoah, Rwanda, on ne rit pas, on fait silence.

Nicolas Canteloup a préféré répondre à ce message sous forme humoristique en prenant la voix de son collègue, Nikos Aliagas.

Tweets concernant "#canteloup #cran"

Petit rappel de l'exaspération des associations tel que le CRAN qui avait déjà averti le CSA de ce sketch diffusé sur Canal + dans l'émission " Le débarquement".

Le CSA avait adressé fin janvier une mise en demeure à Canal+ pour ce sketch parodique sur le génocide au Rwanda datant de décembre 2013.

Selon lui, il portait atteinte à la dignité des victimes, malgré son intention humoristique.

Fin décembre 2013, Canal+ avait dit «regretter» l'interprétation de ce sketch, qui avait heurté et fait l'objet d'une pétition sur internet.

Un des acteurs de l'émission «Le Grand Débarquement» chantait:

Maman est en haut, coupée en morceaux, Papa est en bas, il lui manque les bras,

Selon le CSA:

Cette «référence explicite, sur le mode de la dérision, à des corps de victimes décédées et de survivants mutilés»

A votre avis,l'humour a-t-il des limites ?