Échange tendu entre Jean-Luc Mélenchon et Léa Salamé. Ce lundi 8 septembre, soit quelques heures après l’annonce de la destitution de François Bayrou, Jean-Luc Mélenchon était présent sur le plateau du JT de 20H de France 2. Le leader de La France Insoumise est revenu sur les déclarations de l’ancien Premier ministre quant à la situation financière de la France. Et il n’a pas mâché ses mots... allant même jusqu’à tacler la journaliste.

"Ce n'est pas vrai"

Jean-Luc Mélenchon ne veut pas entendre parler de la dette. Face à Léa Salamé, il n’a pas manqué de dévoiler tout le mal qu’il pensait des propos de François Bayrou.

“Je voudrais dire que j’ai très mal vécu les 15 jours ou 10 jours de M. Bayrou passant sur tous les plateaux pour dire, alors qu’il est le Premier ministre, à la finance internationale : ‘La France, c’est la catastrophe, tout est perdu, nous sommes submergés’. Ce n’est pas vrai ! Si bien qu’à un moment donné, je me suis dit : mais est-ce qu’il n’est pas en train d’essayer d’attirer la crise financière sur la France pour qu’on s’aide ?”, s’est-il exclamé.

Des propos qui n’ont pas manqué de surprendre la journaliste. “Il n’y a pas de problème de dettes ? Donc 3 000 milliards, c’est les cosmétiques”, a-t-elle notamment lâché. De quoi agacer le célèbre homme politique.

“Non mais là, vous répétez. Vous faites le répondeur automatique, madame”, a lancé Jean-Luc Mélenchon. Et pour cause, le leader de La France Insoumise estime que "ce n’est pas la somme qui compte, ce sont les recettes que vous avez et le poids de la charge de la dette".

Quand Jean-Luc Mélenchon recadre Léa Salamé

Là encore, la journaliste s’est montrée dubitative et n’a pas manqué de lui rappeler que, face à la dette, la note de la France par Fitch pourrait se dégrader. “Vous allez me dire : ‘On ne gouverne pas avec eux’, mais tout de même, ça baisse la note de la France. On va emprunter plus difficilement ?”, a poursuivi la journaliste. Pas de quoi déstabiliser Jean-Luc Mélenchon, qui a continué :

Non, non, ne faites pas les réponses à ma place (…) La dernière fois qu’on a emprunté de l’argent, c’était jeudi dernier, et on a eu 235 fois plus que ce qu’on demandait. Alors il faut un peu arrêter avec la catastrophe. Mais vous avez raison de dire que vendredi, si Fitch décide de baisser la note de la France — ce qui est quand même invraisemblable, qu’une agence décide de comment se porte un pays —, vous direz merci à Monsieur Bayrou. Alors, vous avez raison, s’il continue à descendre la notation de la France, les fonds seront obligés sans doute de renchérir.

Face à cette crise politique, que va faire Emmanuel Macron ?