De 1996 à 1999, le groupe Alliage, formé par Steven Gunnell, Roman Lata Ares, Brian Torres et Quentin Elias, a connu un véritable succès. Avec des titres comme Baila ou encore la reprise du tube Le temps qui court, les quatre garçons faisaient sensation. Mais après quatre ans, l’aventure s’est arrêtée et la réalité a rattrapé les membres du groupe.

Steven Gunnell s’est noyé dans l’alcool à la fin d’Alliage

Sur le plateau de Morandini Live, Steven Gunnell, aujourd’hui âgé de 51 ans, n’a pas hésité à évoquer une véritable "descente aux enfers" qui, selon lui, aurait touché tous les membres du boys band.

"C'est un feu de paille qui nous a tous cramés. Il s'est arrêté en 1999 comme il a commencé, aussi vite. On était marqué au fer rouge 'boys band' sur le front. Donc, le cinéma t'oublie, le théâtre t'oublie... Les portes de toutes les maisons de disques se ferment. C'est la descente aux enfers. (...) Il y en a qui sont morts de tristesse: Quentin, seul dans sa chambre à New York. On s'est laissé noyer. Dans la drogue pour certains; moi, dans l'alcool", a-t-il confié.

Pour rappel, Quentin Elias est décédé d’une crise cardiaque en 2014 à seulement 39 ans, alors qu’il vivait à New York. Il s’était exilé aux États-Unis au début des années 2000 pour poursuivre sa carrière.

De son côté, Steven Gunnell affirme s’être égaré avant de trouver un nouveau souffle grâce à une expérience spirituelle dans une chapelle de Piccadilly Circus.

"Il y a eu un grand moment de quiétude, de calme intérieur, de paix. Il y avait une grande paix intérieure. Je ne voulais plus bouger, je suis resté quelques heures, je me suis même endormi. Je suis revenu le lendemain. Et c'est revenu. Comme s'il y avait une présence. C'est resté avec moi. Cette paix m'a accompagné. Elle m'a sauvé."

Son film fait débat

Aujourd’hui réalisateur, Steven Gunnell était également venu faire la promotion de son film Sacré Cœur, attendu ce 1er octobre 2025. Il s’agit d’un documentaire-fiction retraçant l’histoire des apparitions de Jésus à une religieuse, Marguerite-Marie Alacoque, entre 1673 et 1675.

Malheureusement pour lui, le long-métrage a été jugé trop "confessionnel et prosélyte", et l’affichage publicitaire a été interdit par la SNCF et la RATP. La raison invoquée : une campagne jugée "incompatible avec le principe de neutralité du service public".

"Les films dits fictions d'horreur, un peu sataniques, ça ne pose pas de problème; un film sur Jésus, ça pose problème. Avec Sabrina, ma femme, on a été très peinés de savoir qu'il n'y aura pas de visibilité en France dans les gares, métros... Ce qui m'a consolé, c'est que, lors de nos avant-premières, on remplit les salles de cinéma", a-t-il expliqué.