Ce mercredi 26 novembre 2025, la table ronde sur les droits des femmes s’est tenue à l’Assemblée nationale. Outre les membres de la commission, des représentants des associations et des journalistes ont assisté à cette séance plénière au palais Bourbon. Alexandra Rosenfeld a fait partie de celles qui ont pris la parole pour livrer leurs témoignages sur les violences psychologiques et physiques.

À cette occasion, l’ex-Miss France a dénoncé les agissements de son ancien compagnon Jean Imbert. L’intervenante, aujourd’hui en couple avec le journaliste Hugo Clément, a notamment évoqué une relation d’emprise basée sur un contrôle coercitif.

Alexandra Rosenfeld détaille sa relation passée avec Jean Imbert 

Sous le pseudonyme Éléonore, la mère de famille a témoigné contre le chef cuisinier, qu’elle accuse de violences conjugales, dans les colonnes du magazine ELLE. Quelques mois plus tard, la maman d’Ava, née de sa relation passée avec le rugbyman Sergio Parisse, et de Jim, qu’elle a eue avec Hugo Clément, a expliqué pourquoi elle est finalement sortie de l’anonymat.

"Je sais que ce qu’elles disent est vrai et quatre compagnes, c’est toujours mieux que trois. Je ne peux pas les laisser", avait expliqué Alexandra Rosenfeld sur le plateau de Quotidien. Et sur son compte Instagram, l’intéressée a récemment publié une vidéo où on la voit intervenir à l’Assemblée nationale.

Lors de cette table ronde, elle a fait des révélations bouleversantes sur ce qu’elle affirme avoir vécu aux côtés de Jean Imbert. "Pendant un an et quatre mois, j'ai vécu une relation au sein de laquelle se sont progressivement installés des comportements que je peux aujourd'hui identifier comme relevant du contrôle coercitif. Ce type de contrôle n'est pas toujours compris ni reconnu à sa juste gravité", déclare-t-elle.

Pendant ma relation, j'ai d'abord ressenti un amour très fort, passionnel, dévorant, puis un isolement progressif de mon entourage. Il acceptait sans problème une seule amie, celle qui disait que c'était un gars super et que j'exagérais. Toutes les autres étaient dénigrées et insultées.

Alexandra Rosenfeld, qui vit avec une maladie auto-immune, a aussi évoqué la "fatigue physique et psychologique" liée à sa santé fragile. "J'ai ressenti également une fragilité émotionnelle (...) J'étais toujours sur les nerfs, toujours en alerte. Il provoquait des colères pour les retourner contre moi et me traiter de folle", a-t-elle confié. De plus, Jean Imbert aurait eu des comportements violents envers elle.

Je craignais ses réactions. Il me tenait constamment très fort par les bras, tout le temps. C'était pour me contenir et m'empêcher de bouger (…) Il m'humiliait régulièrement sur mon milieu social, sur ma façon de m'habiller, de m'exprimer. Il me faisait croire que ses amis ne m'aimaient pas, qu'il me trouvait bête (…) Il tapait dans les murs et il m'a même fracturé le nez en me mettant un coup de tête. Il n'a pas nié. Il s'est justifié avec l'argument de l'accident. Comme on le sait tous, on peut casser le nez d'une femme par inadvertance.

"Il est extrêmement puissant"

Devant les députés, Alexandra Rosenfeld a souligné que Jean Imbert bénéficie d’un appui médiatique et juridique important. Et cela pourrait dissuader certaines victimes de partager leurs douloureuses expériences à ses côtés.

Malheureusement, avant que je donne mon nom, rien n'était pris au sérieux (…) Sur 15 ans de faits répétés, nous sommes cinq ex-compagnes à avoir parlé dans la presse à ce jour (…) Deux plaintes sont déposées, et pourtant certaines femmes ont encore peur de s’exprimer car il est extrêmement puissant.

L’ex-reine de beauté a également dénoncé le manque d’action des entreprises collaborant avec le chef cuisinier.

Aujourd'hui encore, aucune des marques qui emploient ce monsieur n'a pris la parole. Aucune. Même malgré leur charte d’entreprise en faveur des droits des femmes.

Un témoignage fort et saisissant.