Alexandra Rosenfeld a longtemps redouté de parler. Aujourd’hui, elle ne veut plus se taire. En avril, une enquête du magazine Elle mettait en cause un célèbre chef, accusé par plusieurs ex-compagnes de violences psychologiques, voire physiques. Parmi elles, Alexandra Rosenfeld, alors restée anonyme grâce à un pseudonyme.

Récemment, l’ancienne Miss France a choisi de lever le voile sur son témoignage en prenant la parole sur Instagram. Elle a confirmé être l’une des victimes évoquées et a contesté publiquement la défense de son ex-partenaire à propos d’un nez fracturé : “Sa défense autour de ce nez fracturé a été de dire qu’il se défendait. Ce qu’il a répondu est faux. Et les personnes présentes ce jour-là le savent.”

Des accusations lourdes

Alors qu’une enquête a récemment été ouverte, Alexandra Rosenfeld était présente sur le plateau de Quotidien ce mercredi 3 septembre 2025 afin de livrer sa version des faits. Face à Yann Barthès, elle a évoqué “une emprise insidieuse” : “C’est très compliqué à expliquer. J’ai du mal encore à mettre des mots.”

Elle poursuit :

Ce sont des rabaissements quotidiens pour tout. Tout ce qui venait de moi était nul. Il se moquait de mon milieu social, parce que mes parents étaient fonctionnaires et pas chefs d’entreprise, de mes amis qui n’étaient pas connus. Si j’étais habillée en sport, j’étais une cassos, si je me faisais jolie j’étais une pute. En fait, tout était des rabaissements, des insultes.

En couple avec Jean Imbert entre 2013 et 2014, Alexandra Rosenfeld affirme avoir tenté de mettre fin à cette relation “des dizaines de fois” : “Quand tu le quittais, il se cachait dans ton parking ou devant chez toi. Il venait même devant l’école de ma fille. Il appelait ma mère en pleurant.”

“J’ai pu partir réellement que quand c’est lui qui l’a décidé”, précise aujourd’hui la compagne du journaliste Hugo Clément.

"C'est du jean tout craché"

L’ancienne Miss France a aussi tenu à réagir aux prétendus messages violents qu’elle aurait envoyés à son ex :

Ça, c’est du Jean tout craché de garder des SMS de 2014. Je pense, au fond, qu’il s’est couvert avec toutes ses compagnes. Il a gardé un panel de messages au cas où. Ce sont des messages de 2014, sortis de leur contexte, d’une femme qui est violentée depuis plus d’un an, en colère, en détresse émotionnelle. Et je trouve que cette défense-là, elle est odieuse : aller comparer des messages à des coups. Je n’ai jamais mis de coup de tête à personne, Jean n’a jamais eu aucun bleu de ma part, je n’ai jamais fait de trous dans des murs quand j’étais en colère. Je trouve que c’est vraiment pour noyer le poisson, ça n’a pas de sens.

Si elle a longtemps gardé le silence, aujourd’hui, Alexandra Rosenfeld a décidé de parler afin de “libérer la parole d’autres femmes”.

Rappelons que Jean Imbert est présumé innocent tant qu’aucune décision judiciaire n’a été rendue. L’affaire est désormais entre les mains de la justice.