Hapsatou Sy a tenu à s'exprimer suite à la polémique Sagnol. Sa prise de position lui a valu un flot d'insultes et de menaces sur les réseaux sociaux. Sur le plateau de D8, on assistait à un débat houleux le 5 novembre  dernier. 

Hapsatou Sy a voulu mettre les points sur les I. La chroniqueuse avait pris la défense de l'entraîneur des Girondins qui avait été taxé de raciste pour ses propos sur les joueurs africains.

On fait des polémiques avec tout et avec rien. Il a été maladroit, peut-être. On ne peut pas faire le procès à Willy Sagnol d'être raciste. Je n'y crois pas une seconde.

avait-elle déclaré sur le plateau du Grand 8. Des internautes sont alors monté au créneau et l'ont descendu en flèche.

Elle mérite le viol, la pendaison, la lapidation sur la place publique.

Des propos assez crus. Hapsatou Sy ne se laisse pas démonter facilement et a choisi d'évoquer les attaques dont elle a fait l'objet sur les réseaux sociaux :

Je ne cède et ne céderai jamais à aucune pression, ni à aucune dictature m'imposant ici de présenter des excuses ou même de porter le message de qui que ce soit ou même d'être le relais de la propagande de certains extrémistes. Je ne suis la marionnette de personne. Je suis une femme noire qui gardera, que cela vous plaise ou non, sa liberté de penser et de dire ce que je veux.

La jeune femme a  ensuite lu quelques florilèges d' insultes dont elle a été la cible  :

J'ai été traitée de négresse de maison, de chienne de négresse.

Certains propos sont limites à entendre :

Que son père s'il l'entend lui fasse subir l'inceste. Elle mérite le viol, la pendaison, la lapidation sur la place publique.

Hapsatou Sy est choquée :

J'en ai eu la nausée !

Concernant Willy Sagnol, elle a précisé n'être

ni l'avocate, ni l'attachée de presse ni même l'amie de cette homme.

Hapsatou Sy a tenu à préciser qu'elle n'avait pas eu écho de la deuxième partie des déclarations de l'entraîneur de Bordeaux sur les joueurs nordiques.

Je condamne les propos de Monsieur Sagnol qui sont bien évidemment racistes pris sous cet angle. Je ne fais pas partie de ceux qui n'accepte pas les erreurs des autres et non, je ne le condamnerai pas au point de le lyncher ou de le lapider sur la place publique. Ma seule condamnation sera de dire que ses propos sont racistes mais je pense qu'il ne l'est pas. Je découvre les joies de la médiatisation dans sa plus profonde violence. Je me rends compte que l'on a oublié un fondamental : le respect et le fait d'être humain et donc de commettre parfois des erreurs. Ce n'est pas la première. J'en ferai surement d'autres et j'espère que nos désaccords pourront être débattus dans le respect.

La chroniqueuse a fait son mea culpa :

Mes excuses vont à ceux qui m'ont exprimé dans le respect leur désaccord, leur déception et le fait qu'ils aient été blessés. A ceux-là j'exprime mes excuses les plus sincères.

Par contre, elle ne pardonne pas ceux qui l'ont insulté et tenu des propos indécents :

A ceux qui m'ont agressée par leurs propos outrageux, je ne leur adresse aucune excuse ! Et comme ils l'ont dit surtout : boycotter mes produits, ne les achetez pas ! Si je suis une honte, une collabo, une négresse de maison, éteignez vos télés quand vous me verrez et désabonnez-vous de mes pages Facebook, Twitter et de tous les réseaux sociaux, parce que je ne mange pas de ce pain-là !.

La polémique est-elle allé trop loin ?