De retour sur scène avec un nouveau spectacle baptisé Maintenant ou Jamel, Jamel Debbouze enchaîne les interviews. Ainsi, il était l'invité de Claire Chazal dans son émission Entrée Libre, sur France 5. L'occasion pour l'humoriste d'évoquer son come-back sur les planches, après six ans d'absence.
Enthousiaste quand il se confie sur son nouveau one man show, Jamel Debbouze l'est beaucoup moins lorsque Claire Chazal aborde le sujet de ses origines. En effet, la journaliste a souhaité l'interroger sur son rôle de porte-parole de la communauté maghrébine, notamment après les attentats. Une question qui a agacé le principal interrogé, comme il l'explique :
Encore aujourd'hui, on est obligé de creuser ce sillon. On est obligé de dire fort combien on est français, combien on est né ici, combien on vit les choses exactement de la même manière que n'importe quel Français de souche. C'est vrai, je le dis souvent, mais c'est schizophrénique que d'avoir l'impression d'être étranger dans son propre pays.
"On a le sentiment qu'on doit en faire deux fois plus"
Français et fier de l'être, Jamel Debbouze regrette de ne pas être perçu comme tel. L'humoriste poursuit :
On a le sentiment qu'on doit en faire deux fois plus, qu'on doit se justifier deux fois plus. Dès lors qu'il y a un mec qui a les cheveux et les yeux noirs, qui vient de Tunisie, d'Algérie ou du Maroc et qui fait quoi que ce soit, on doit s'expliquer, et c'est vrai que pendant les événements, j'ai été sur-sollicité, et je l'ai mal vécu, car ça me concerne au même titre que tout le monde. Je suis issu de immigration, je ne le nie pas, j'en suis extrêmement fier. Mais on est en 2017, et vu tout ce qu'on a fait, vu notre histoire commune, ça ne devrait plus être un sujet.
Si l'ambiance sur le plateau était plus crispée suite à cette question, Jamel Debbouze a très vite retrouvé sa bonne humeur. Le comédien a détendu l'atmosphère avec cette petite blague :
Vous avez ni*** l'ambiance, j'étais bien avant cette question !
Voilà qui est dit.