Le mouvement #MeToo continue de prendre de l’ampleur en France. Et Judith Godrèche y occupe une place majeure. Actrice reconnue, elle a choisi de rendre publiques les violences qu’elle dit avoir subies plus jeune. Ainsi, elle a mis en cause Benoît Jacquot et Jacques Doillon, qu’elle accuse de viols lorsqu’elle était mineure. Cette prise de parole a secoué le milieu du cinéma et a marqué un tournant important dans ce combat.

Son discours aux César 2024 a fortement marqué le public. Et elle compte bien poursuivre sur sa lancée. Alors forcément, ses prises de position dérangent. Et certains cherchent à la faire taire en ayant recours aux menaces et aux intimidations. Après avoir découvert des tags injurieux à l’entrée de son immeuble, elle s’est emparée de son compte Instagram pour dénoncer ces actes qu’elle qualifie de "lâches".

Judith Godrèche exprime son indignation

Figure phare de la lutte contre les violences sexuelles dans le cinéma français, l’actrice et réalisatrice de 53 ans a exprimé sa colère après la découverte de tags insultants sur la façade de son domicile. "La violence et la lâcheté, toujours", a-t-elle notamment écrit en légende d’une photo de l’interphone de l’immeuble, montrant l’ampleur des menaces reçues.

Judith Godrèche a précisé qu’elle était absente, "en tournage en Normandie", au moment des faits. "Ma mère et mon fils se retrouvent face à cette violence. Des menaces et des insultes. Une entreprise d'intimidation", s’insurge-t-elle. Très remontée, elle a fait savoir que sa fille Tess, fruit de sa relation passée avec l'acteur Maurice Barthélémy, était elle aussi visée.

Sur l'un de ces tags, le mot vi*l est utilisé de la manière la plus tordue qui soit, s'en prenant à ma fille et moi. Nominativement. L'individu qui veut m'intimider et terroriser ma famille est très organisé, son coup de crayon est assuré. Menacer et intimider mes enfants, quelle ordure se lancerait dans une démarche pareille ?

"J'ai porté plainte"

Confrontée à cette situation alarmante, Judith Godrèche a saisi la justice et affirme qu’elle ne compte pas se laisser intimider. "Si les limites ne sont pas posées immédiatement, jusqu'où cela ira-t-il la prochaine fois ? J'ai porté plainte, pour protéger ma famille avant tout", explique-t-elle.

Quand eux sont toujours plus lâches, qu'ils tentent de nous faire peur et de nous silencier à nouveau en se cachant derrière tous les artifices possibles, que leur seul langage est celui de la violence, nous, nous sommes les un(es) pour les autres et nous ne nous tairons plus.

Un message clair !