Booba est une véritable légende du rap français. Mais malgré son statut et sa popularité, cela ne lui donne pas tous les droits. Il en a bien conscience puisque ses publications polémiques sur les réseaux sociaux vont l’emmener à répondre de ses actes devant la justice.

Booba poursuivi pour injure publique et cyberharcèlement aggravés par la discrimination

Mais que s’est-il passé pour que Booba se retrouve dans une telle situation ? Deux affaires distinctes vont le conduire à comparaître le 9 décembre prochain.

Dans la première, il est accusé de s’en être pris à Tristan Mendès France sur X. Il avait publié une photo du journaliste, écrivant alors en commentaires : "il est nez avant la honte" ou encore "nezfaste". Ces remarques ont été jugées antisémites, lui valant d’être poursuivi pour "injure publique aggravée par la discrimination". Rien que pour cette inculpation, il risque jusqu’à un an de prison et 45 000 euros d’amende.

La seconde affaire concerne une autre journaliste française, d’origine vietnamienne : Linh-Lan Dao. Booba avait fait une capture d’écran de son profil X avant de la partager avec la phrase suivante : "Les basics ou un strip poker sans cartes autour d’un bon wok de légumes". Il a ensuite fait une allusion à la pandémie de Covid-19, écrivant : "elle est à combien de doses là ?" au sujet de l’activiste antiraciste. Cette fois-ci, il est poursuivi pour cyberharcèlement aggravé par la discrimination.

Déféré le 9 septembre dernier devant un magistrat du tribunal de Paris, Booba a été placé sous contrôle judiciaire et doit se plier à plusieurs règles. S’il reste libre, il lui est strictement interdit "d’entrer en relation de quelque façon" avec les deux journalistes concernés.

Il doit également verser une caution de 10 000 euros, soit 5 000 par affaire, dans un délai de quinze jours. Celui que l’on surnomme le Duc de Boulogne doit aussi se présenter à chaque convocation judiciaire.

Deux affaires qui en rappellent une autre

Ce n’est pas la première fois que Booba est traîné devant la justice pour ses propos sur les réseaux sociaux. En effet, il reste mis en examen dans l’affaire qui l’oppose à Magali Berdah et demeure sous contrôle judiciaire dans ce dossier.

Souvenez-vous : Booba s’en était pris aux "influvoleurs", comme il les avait surnommés. Il visait alors les influenceurs qui utilisaient leur notoriété pour promouvoir des produits frauduleux auprès de leur communauté. Rapidement, Magali Berdah, fondatrice de Shauna Events, l’agence d’influenceurs la plus populaire, s’est retrouvée dans le viseur du rappeur. Nombreux sont les internautes qui ont alors pris Magali Berdah en grippe.

Quel sera verdict ? Rendez-vous le 9 décembre 2025 pour le savoir.