À quelques heures du coup d’envoi des Francofolies de Spa 2025, les tensions autour de la venue du chanteur franco-israélien Amir sont toujours aussi palpables.

Dix artistes programmés au festival ont exprimé publiquement leur désaccord avec sa présence, dénonçant son soutien présumé à Israël et son silence concernant les violences à Gaza. “En tant qu’artistes programmés aux Francofolies de Spa, nous nous désolidarisons fermement de la décision de programmer Amir”, ont-ils déclaré via un communiqué relayé par DH Les Sports+.

Une artiste, Yoa, est allée plus loin : elle a purement et simplement annulé sa participation, prévue pour le 18 juillet, jour du passage d’Amir. Dans une story Instagram, elle a expliqué que ses convictions l'empêchent de partager l’affiche avec un artiste qu’elle accuse de ne pas reconnaître "le génocide en cours en Palestine" et d’avoir “participé à des événements organisés en soutien à l’armée israélienne”.

Deux nouvelles artistes annulent leur venue...

Face à cette controverse, les organisateurs du festival ont réagi en affirmant leur indignation face à la situation à Gaza, tout en maintenant la venue d’Amir. Ils précisent qu’ils n’ont pas à juger l’homme derrière l’artiste, mais se basent uniquement sur son travail musical.

Une mise au point qui n’a visiblement pas calmé les esprits. En effet, deux nouvelles artistes ont annulé leur venue. Il s’agit des DJs RaQL et LibreRomea. “Pas possible pour moi de jouer sur une line-up avec un ancien soldat de l’armée israélienne, surtout vu le contexte actuel et son soutien affiché à cette politique. Je préfère rester alignée avec mes valeurs et mon engagement pour la Palestine”, a indiqué la première.

“En fait, malgré la décision prise collectivement avec les artistes qui ont tenté de faire pression aux Francos de Spa, je décide de boycotter le festival. Aucun acte n’est anodin dans un pays de colons”, a fait savoir LibreRomea.

Le label d'Amir monte au créneau

Face à la polémique, Amir a préféré garder le silence. Mais son label est monté au créneau afin de prendre sa défense.

Le label Parlophone soutient Amir face au déferlement de haine antisémite qu'il reçoit depuis plusieurs semaines sur les réseaux sociaux. Amir n'a pas choisi sa nationalité et a toujours fait le choix de promouvoir la paix entre les peuples et de célébrer les valeurs humaines dans ses chansons.

Alors que le chanteur est attendu sur scène le 18 juillet prochain, les tensions vont-elles s’apaiser ?