Pour cette troisième édition du télé-crochet « Danse avec les stars », le chanteur Emmanuel Moire aurait préféré danser avec un homme … pour TF1, il dansera avec une femme.
Emmanuel Moire avait refusé de participer l’an dernier car il était le maître de cérémonie de Kit Kat Club dans la comédie musicale Cabaret. Invitation poliment déclinée, il avait précisé dans une interview accordée au magazine Têtu :
« Après les cours de danse de Cabaret, j’envisagerai ma participation à Danse avec les stars en exigeant un partenaire masculin. ».
Ne cachant pas son homosexualité, le chanteur préférerait pour sa participation cette année être aux côtés d’un homme. Mais pour TF1, la demande d’Emmanuel Moire ne peut être satisfaite. Comme tous les candidats à ses côtés pour cette aventure, il dansera avec une personne du sexe opposé. Gille Wullus, rédacteur en chef de Têtu est chagriné et regrette
« la frilosité d’une chaîne grand public qui n’ose pas montrer un couple d’hommes en prime time ».
Lui qui a avoué au Parisien qu’il préférait les hommes :
« J’accepte qui je suis. Je ne me bats plus pour être un homme. J'avais l'impression d'avoir une image asexuée, comme un prince de Disney, ni avec un homme ni avec une femme. Cette ambiguïté me suit depuis longtemps, alors autant ne pas cacher les choses, ne pas jouer à être quelqu'un d'autre. »
Et bien cette année n’est pas marquée du signe de la tolérance et de l’ouverture. Pour Emmanuel Moire,
« L’homosexualité fait partie de ma vie. Être gay n’est pas un choix, c’est une question d’acceptation. J’ai dû apprendre à écouter mes désirs profonds et à surmonter mes peurs, à faire abstraction des autres, de la société, de la religion… J'ai longtemps été conditionné. Il m'a fallu du temps. Ce n'est pas le fait de dire, de formuler qui me paraît essentiel. Mais d'accepter et de pouvoir vivre ma sexualité en toute liberté. »
Dommage que TF1 ne fait pas un pas pour accepter la différence et intégrer dans notre société un peu archaïque en la matière ceux qui ont des penchants sexuels différents de la « norme ». En Autriche, la version du programme a d’ores et déjà franchi le pas.