Le concours Miss France a connu bien des changements depuis sa création en 1920. En effet, sous la direction de Cindy Fabre, qui a pris les commandes du comité en 2022 pendant trois ans, les critères requis pour postuler se sont considérablement élargis. À présent, les femmes tatouées et les mères de famille sont autorisées à tenter leur chance. Autre grand changement, la suppression de la limite d’âge pour pouvoir s’inscrire et avoir la chance d’être sélectionnée.
Un changement qui a profité à Angélique Angarni-Filopon, élue Miss France 2025 l’an dernier. Âgée de 35 ans, l’hôtesse de l’air de profession est la première candidate âgée de plus de 30 ans à avoir participé au concours et a offert sa première victoire à la Martinique. Le 6 décembre prochain, celle qui est la cible de critiques virulentes depuis son élection cédera sa couronne à l’une des trente nouvelles Miss désireuses de lui succéder.
De nouvelles mesures nécessaires ?
Malheureusement, Miss France 2025 n’est pas la seule à n’avoir pas fait l’unanimité auprès du public. Ève Gilles, qui a remporté l’édition 2024, a eu droit à une avalanche de commentaires négatifs à propos de son physique. Si elle a tenté de faire bonne figure durant les premiers mois de son règne, la jeune femme avait toutefois fondu en larmes lorsqu’elle a évoqué le sujet au cours d’une interview accordée à Télé-Loisirs.
D’ailleurs, quelques mois après la sortie d’un livre polémique d’Hubert Guérin, Miss France, du rêve à la réalité, qui dénonçait des agressions sexuelles, Frédéric Gilbert a récemment informé des nouvelles mesures mises en place depuis l’élection d’Ève Gilles. "Après son couronnement, lors d’un de ses premiers déplacements, il y avait 800 ou 900 personnes, et au bout d’une demi-heure, elle s’est crispée parce que les gens la touchaient", s’est souvenu le président de la société Miss France, dans les colonnes du Parisien/Aujourd’hui en France.
Ce n’était pas des gestes agressifs mais il y a une proximité : les selfies, les mains, les bras qui passent… Sauf que deux personnes, ça va, mais 800, au bout d’un moment, c’est plus possible. C’est une agression, même involontaire.
Aussi, après cette mauvaise expérience, il a été décidé que "plus personne ne touche" durant les évènements. Seuls les enfants peuvent approcher les Miss "parce qu’ils veulent un câlin et sont spontanés". En revanche, "les hommes, c’est fini, la consigne est claire", a précisé Frédéric Gilbert.
Une sécurité renforcée
Désormais, des agents de sécurité sont toujours présents lors des déplacements officiels Miss France. Des membres de la société organisatrice sont aussi là à chaque évènement, pour éviter le moindre contact physique. "On se poste derrière et dès qu’une main se lève, on la baisse nous-mêmes", a expliqué Frédéric Gilbert, ajoutant qu’une personne de la sécurité s’installe derrière la Miss France à chaque élection régionale.
Mêmes consignes strictes en ce qui concerne les photographes et les cadreurs, qui doivent se tenir à carreau. "Pas de mots déplacés. (…) Nous ne tolérons ni remarques inappropriées ni attitudes ambiguës". En outre, les Miss ne doivent désormais jamais être laissées seules lors de leurs voyages.
Elles doivent au moins être deux, y compris pour les photos. (…) Certaines personnes détournent les photos pour les utiliser à des fins douteuses (…) Quand elles sont deux, c’est plus difficile.
Pour finir, la société Miss France a décidé de faire appel à davantage de femmes au sein de ses équipes techniques. Ainsi, le documentaire sur Miss France diffusé il y a 2 ans a été réalisé par une équipe 100% féminine.
Il ne faut pas exclure les hommes non plus, mais l’idée, c’est l’équilibre. Certaines Miss préfèrent parler à une femme, d’autres à un homme. Il faut respecter ça.
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