À 70 ans, la vie de Nicolas Sarkozy prend une tout autre tournure. Reconnu coupable dans l’affaire des financements libyens lors de sa campagne de 2007, l’ex-chef de l’État a écopé d’une lourde peine. En effet, le tribunal de Paris l’a condamné à cinq ans de prison et à payer une amende de 100 000 euros. Depuis le 21 octobre 2025, le père de Giulia se trouve à la maison d’arrêt de la Santé.

Si certains se félicitent de le voir derrière les barreaux, d’autres réclament sa remise en liberté. Pour Pascal Praud, un ancien président ne devrait pas être emprisonné. Même son de cloche du côté de Me Christophe Ingrain, avocat de l’ex-chef de l’État. Auprès de BFMTV, ce dernier s’est exprimé sur le quotidien de son client en prison. Et il a assuré qu’aucun privilège ne lui est accordé.

Nicolas Sarkozy face à la dure réalité en prison

Habitué au confort et aux établissements de luxe, le mari de Carla Bruni découvre actuellement un environnement radicalement différent.  Selon les informations relayées par la presse, l’ancien locataire de l’Élysée bénéficie toutefois de quatre parloirs par semaine, dont la durée serait plus longue que celle habituellement accordée aux autres détenus.

Apparemment, les repas de la prison ne seraient pas à son goût. De ce fait, son épouse lui apporte régulièrement des sandwichs. Au quartier d’isolement, quatre cellules lui seraient réservées : la sienne, celle de ses agents de sécurité, et deux autres inoccupées à proximité. Ce dispositif permettrait de garantir sa sécurité. En revanche, le septuagénaire aurait tiré un trait sur la promenade dans la cour.

Selon certains, Nicolas Sarkozy bénéficie de plusieurs privilèges à la prison de la Santé. Interrogé à ce sujet, Me Christophe Ingrain a pourtant démenti tout traitement de faveur. "Nicolas Sarkozy est à l’isolement (...) et ce n’est pas rien : c’est réservé aux détenus les plus dangereux, c’est là où on met des détenus qui sont menaçants pour le reste de la détention", a-t-il expliqué. L’ex-chef de l’État y est placé "pour le protéger du reste de la détention".

Et ce n’est pas un fantasme, il y a eu il y a quelques jours des menaces de mort qui ont été proférées contre lui (…) Il est à l’isolement, il ne voit personne. Il n’y a rien de choquant qu’il ait trois ou quatre parloirs par semaine (…) Lorsque l’administration pénitentiaire peut lui accorder un quatrième parloir, elle le fait. C’est en fonction des disponibilités de l’administration pénitentiaire et dans ce cas-là, elle prend en compte le fait que le détenu est à l’isolement.

Une demande de remise en liberté en cours

Malgré la décision du tribunal de Paris, Nicolas Sarkozy continue d’affirmer qu’il n’a rien à se reprocher. Ainsi, il a fait appel de sa condamnation. Dès son entrée à la prison de la Santé, ses avocats ont immédiatement déposé une demande de remise en liberté. La décision de la justice est attendue dans un délai de moins de deux mois.