C'est une question centrale pour beaucoup de parents. Alors que le déconfinement prend fin ce lundi 11 mai 2020, est-il raisonnable de laisser ses enfants aller à l'école ? Si Sylvie Tellier a pris sa décision, on peut aussi s'interroger sur le choix des dirigeants politiques. Le Premier ministre, Edouard Philippe, s'est exprimé sur le sujet.

Edouard Philippe fait des choix différents pour ses enfants

L'ancien maire du Havre est dans une situation particulièrement difficile au niveau politique, notamment en raison de ses relations tendues avec Emmanuel Macron. Alors que son sort aurait déjà été tranché par le chef de l'Etat, le Premier ministre doit tout de même s'assurer que les choses se passent bien dans les prochains jours. Lui-même a répété les gestes barrières qu'il est nécessaire de maintenir à l'école pour ne pas prendre de risque.

Pour autant, va-t-il prendre le risque de remettre ses trois enfants à l'école ? Jeudi 7 mai 2020, depuis Matignon, il a répondu aux questions de plusieurs journalistes sur le sujetVoici le choix personnel d'Edouard Philippe :

Je n’ai pas l’habitude de parler de mes enfants en public. Sachez qu’il y en a un qui est élève en Première, l’autre qui est élève en Troisième. Ils ne sont donc pas, à ce stade, concernés par la reprise des cours. Et j’ai une petite dernière qui est en CM1. Elle n’est pas dans les niveaux prioritaires. J’ai indiqué qu’elle pourrait évidemment, dans toute la mesure, reprendre l’école. Moi, je préférerais qu’elle puisse y aller. Mais après un contact organisé par le professeur de sa classe, nous avons indiqué que s’il y avait des publics plus prioritaires, évidemment, elle laisserait sa place. Si elle peut y aller, je préférerais qu’elle y aille.

A l'heure actuelle, les enfants d'Edouard Philippe ne sont donc pas concernés par la reprise des classes. Mais, il insiste sur ce qu'il considère être une nécessité pour le bien-être des enfants.

Notre conviction commune, c’est qu’on va voir que cela se passe bien et que comme cela se passe bien, il y a un intérêt évident, pour nos enfants, à reprendre le chemin de l’école

conclut Edouard Philippe.

Reste désormais à savoir s'il sera entendu par les parents d'élèves.