La prochaine élection de Miss France 2021 aura beaucoup fait parler cette année. Après l'éviction d'Anaëlle Guimbi de la compétition en Guadeloupe, c'est Anastasia Salvi, Miss Franche-Comté qui a été déchue de son titre pour avoir réalisé des photos à caractère dénudé.

Tensions en Guyane

Plus récemment, l'élection de Miss Guyane, prévue le 5 octobre 2020, a dû être annulée à cause du coronavirus, qui se propage de façon inquiétante sur le territoire. C'est le président du comité, Robert Sebas, qui a déclaré via un communiqué être dans l'incapacité d'organiser l'événement. Cependant, trois jours plus tard, il était annoncé que l'élection de Miss Guyane aurait finalement bien lieu et que Robert Sebas était désormais remplacé par Nathalie Nouh Chaia Vernet. La nouvelle directrice s'est montrée très ferme et visiblement plus que prête à assurer ses nouvelles fonctions :

Il était hors de question que la Guyane ne soit pas représentée à l'élection de Miss France cette année. Nous relevons le défi d'organiser cet événement en moins de trente jours. Le délai est court mais j'aime les défis et les personnes qui m'entourent aussi.

Cependant, l'ancien président du comité guyanais avait lui aussi des choses à dire et n'a pas gardé sa langue dans sa poche.

Une fin de collaboration houleuse

C'est dans les colonnes de France-Guyane que Robert Sebas n'a pas mâché ses mots envers le concours Miss France. D'après celui qui a travaillé pendant plus de vingt ans avec le comité guyanais, tout aurait commencé fin 2016, lors du sacre d'Alicia Aylies, originaire de la région :

Lorsque Alicia a été élue, il n'y a pas eu ce retour escompté, ne serait-ce qu'à cause de la distance. Il n'y a pas eu de grands contrats de signés. Même lorsqu'il y a eu le salon du tourisme à Paris, la collectivité a dû payer pour qu'Alicia, alors Miss France, puisse venir sur le stand.

 

 Alicia Aylies, Miss Guyane 2016, Yolaine Bolore, Vice-présidente et Robert Sébas, président du Comité Miss Guyane • ©Henri Griffit
Alicia Aylies, Miss Guyane 2016, Yolaine Bolore, Vice-présidente et Robert Sébas, président du Comité Miss Guyane • ©Henri Griffit

Il n'avait d'ailleurs pas hésité à faire des réclamations à Sylvie Tellier, allant jusqu'à la menacer de faire un scandale.

Une attitude qui lui aura valu d'être immédiatement mis de côté. De plus, "des personnes ont contacté le comité Miss France pour proposer leurs services" afin de prendre sa place. Aussi, lorsque Robert Sebas a décidé d'annuler l'élection de Miss Guyane, celui-ci a eu la surprise d'apprendre que l'organisation Miss France avait recruté de nouveaux délégués régionaux. Il a précisé :

Sept délégués sont partis entre 2019 et 2020, soit parce qu'ils ont démissionné, soit parce qu'ils ont été exclus. Le comité Miss France, c'est une espèce de petit protectorat qui fait croire aux délégués qu'ils ont une espèce de pouvoir, qu'ils sont des princes consorts. Or, il n'y a pas de cohésion ni de solidarité.

Un concours onéreux

Lancé dans ses déclarations, Robert Sebas a également dénoncé des frais de plus en plus élevés pour organiser la compétition :

On nous a rajouté tout au long de l'année de nouvelles dépenses très élevées et qui nous mettaient en difficulté. (…) On a appris que la licence aurait un coût de 1500 euros évolutifs. Il fallait rajouter de nombreux frais de représentation, pour que Miss France vienne en Guyane pour l'élection ou d'autres représentants du comité, ou d'anciennes Miss. (…) Ça a pris d'autres proportions cette année.

Une antipathie réciproque

Entre Sylvie Tellier et Robert Sebas, les relations sont loin d'être au beau fixe. Remontée contre ce dernier, celle qui a pris la tête de la société Miss France n'aurait que peu apprécié le comportement de son ancien collaborateur. Ce dernier a précisé, toujours pour France-Guyane :

Elle m'a dit qu'elle n'était pas contente de mes questionnements, des remarques que j'avais faites, que j'étais toujours en train de me plaindre et surtout, elle m'a dit qu'elle n'avait pas à se justifier, qu'elle décidait toute seule.

Et d'ajouter :

Ça n'a jamais été le grand amour. Elle ne m'a jamais embrassé ni serré la main. Ça montre son état d'esprit à mon encontre.

À présent au chômage, Robert Sebas ne serait pas contre l'idée de créer un concours dissident :

Rien ne nous empêche d'élire une miss Guyane rien que pour la Guyane.

Voilà une nouvelle attaque pour Sylvie Tellier, qui avait dernièrement été vivement critiquée par Geneviève de Fontenay, qu'elle a remplacée à la présidence du comité Miss France.

L'ancienne reine de beauté réagira-t-elle à ces déclarations ?