Qu'elles soient de gauche ou de droite, il semblerait que toutes les opinions politiques ne se valent pas. Lucas Chevalier, gardien PSG et de l’Équipe de France, l’a appris à ses dépens ce week-end, après avoir fait l’objet de sévères critiques. La faute à l’un de ses likes d’une vidéo postée sur Instagram, qui encense le Rassemblement national. En effet, au cours d'un débat, Julien Aubert a fait savoir qu’il préférerait voter pour le Rassemblement national en cas de second tour face au Nouveau Front Populaire.

Lancé dans ses déclarations , le vice-président des Républicains a également minimisé l'héritage du pétainisme et du nazisme au sein du RN. "Je ne vais pas reprocher à Mme Marine Le Pen ce qu'a fait son père, de la même manière qu'elle n'est pas responsable de ce qu'a fait son grand-père", a-t-il lâché. Des déclarations auxquelles Lucas Chevalier a donc glissé une mention "j’aime", laissant ainsi croire qu’il approuve les propos du député. 

Lucas Chevalier sommé de s’expliquer ?

Relayée par de nombreux comptes d’actualité foot, l’information a agité la Toile, poussant le principal intéressé à devoir se justifier. Au terme de la rencontre opposant son équipe à l’Olympique Lyonnais, l’ancien gardien de Lille s’est exprimé via un long texte posté dans une story Instagram ce dimanche 9 novembre, soucieux de mettre fin à la polémique. "J’ai pu voir ce qu'il a pu se dire à mon propos concernant le fait que j'ai liké une publication sur Instagram d'une orientation politique, que je ne partage pas bien évidemment", a-t-il commencé.

Et d’insister sur le fait qu’il avait simplement liké ce fameux post "sans s'en être rendu compte" :

Je ne cherche pas à vous convaincre mais ça reste désolant de savoir qu'en scrollant et en laissant un like sans s'en rendre compte sur une publication, vous êtes informé que votre image est salie de haut en bas pour une action accidentelle, ÇA M'EMM*RDE".

Lucas Chevalier a poursuivi en assurant ne pas être "là pour vous étaler {son} éducation et {ses} revendications politiques" car il reste avant tout footballeur : "Mais il est certain que toute personne qui me connaît, sait très bien à quel point je suis une personne dont mes parents et ma famille m'ont inculqué des valeurs, du respect, et qu'en aucun cas je me permettrais de penser ces choses".

"Vous avez visé ma famille entière"

S’il reconnaît néanmoins que "le mal est fait et les choses ont été prononcées" à son égard, Lucas Chevalier regrette surtout que le scandale a également eu des répercussions sur ses proches. "Vous avez essayé de me faire passer pour un facho et ce n'est pas moi que vous avez visé mais ma famille entière. Je ne me mettrais jamais en victime mais les limites ont été dépassées, et de très loin", a-t-il écrit.

En outre, il a déploré le fait que certains de ses détracteurs aient profité de la situation pour tacler ses performances sportives alors qu'ils n'ont "aucune connaissance du poste de gardien".

Je tenais à m'excuser de la gêne occasionnée car avant tout c'est moi qui suis l’acteur. J'ai toujours essayé d'être une bonne personne dans la vie de tous les jours et sur le terrain, et je continuerai.

L’affaire n’a pas manqué de faire réagir Julien Aubert, qui est monté au créneau pour défendre Lucas Chevalier, dénonçant le ton des critiques auxquelles ce dernier a eu droit. L’homme politique a qualifié d’"attaques" les accusations visant le portier et jugé "préoccupant" qu’en 2025, certaines personnes se sentent encore obligées de dissimuler leurs opinions politiques.

"Le “crime d’opinion” est propre aux dictatures fascistes ou staliniennes", s'est indigné l'élu, sur son compte X.

Il est inquiétant qu’aujourd’hui, en France, un jeune sportif ne puisse pas s’exprimer ou même soit jugé pour un simple geste sur les réseaux sociaux.

Qu'en pensez-vous ?