La justice a tranché, Gilbert Rozon est acquitté. C’est ce mardi 15 décembre 2020 que la justice canadienne a mis un terme à l’affaire de viol pour laquelle il se trouvait traîné en justice. Pour rappel, c’est en 2017 que la vie de Gilbert Rozon a basculé lorsque plusieurs femmes sont sorties du silence, l’accusant d’agressions sexuelles et de viol.

Parmi ses femmes se trouvait celle qui dit avoir été victime d’un viol en 1979, perpétré par l’ancien juré de La France a un Incroyable Talent. Elle avait alors déclaré :

Je me souviens de l'oppression. Je me souviens de la fenêtre, qui était à droite du lit, parce que c'est ce que je regardais pendant la pénétration. C'est pas consenti, c'est juste trop, j'ai pas la force. C'est grouille-toi, qu'on en finisse.

De son côté, Gilbert Rozon avait une version bien différente :

Elle était à califourchon sur moi, j’étais plus que surpris, je me suis dit : ‘elle est ben weird.’ Elle regardait au loin, je me demandais si elle se faisait l’amour sur moi. Je n’inventerais pas une histoire comme ça, c’est la vérité, c’est ce que j’ai vécu. Je l’ai raconté à quelques amis sans la nommer tellement ça m’avait surpris.

La justice l’acquitte mais peine à le croire

C’est la juge Mélanie Hébert de la Cour du Québec qui a rendu le verdict, acquittant Gilbert Rozon. En effet, elle a jugé qu’il était impossible de conclure à la culpabilité de l’accusé « hors de tout doute raisonnable ».

Elle a cependant précisé :

Ce verdict d'acquittement ne signifie pas que les incidents reprochés ne se sont pas produits.

La version de la plaignante a d’ailleurs été décrite comme « plus plausible » que celle de l’accusé.

La plaignante lève le voile sur son identité

Suite au verdict, la plaignante a décidé de dévoiler son identité. Remontée contre la décision de la justice, Annick Charrette a accordé une interview à Radio-Canada, déclarant alors :

Je pense que ce mardi 15 décembre va rester un jour sombre pour toutes les victimes d’agressions sexuelles au Québec.

Elle a partagé son « incroyable sentiment d’impuissance ». Secrétaire générale-trésorière de la Fédération nationale des communications et de la culture, elle a ajouté :

Il faut que les victimes dénoncent, sinon on donne toute la place aux agresseurs. C'est la seule façon de pousser la société à évoluer (...) A partir d'aujourd'hui ça sera mon combat personnel.