Le monde entier était en deuil le 31 août 1997. Lors d'un séjour en France, on apprenait que la princesse Diana avait été victime d'un grave accident de voiture survenu dans la capitale.

En voiture avec son compagnon de l'époque, Dodi Al-Fayed, la mère des princes William et Harry a perdu la vie après que la Mercedes conduite par Henri Paul, le chef de la sécurité du Ritz, a percuté à vive allure en pleine nuit un pilier sous le pont de l'Alma.

À l'arrivée des secours, la princesse de 36 ans a reçu les premiers soins sur place. Et ce, avant d'être amenée à l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière, vers 2h du matin.

L'admission marquante de Lady Diana

Cette nuit-là, le docteur Monsef Dahman avait commencé sa garde quelques heure plus tôt. Lors d'une interview accordée au Daily Mail, le chirurgien a bien voulu revenir sur cette terrible nuit dont il n'a oublié aucun détail :

Penser que vous avez perdu une personne importante, dont vous vous souciez personnellement, vous marque à vie.

A-t-il déclaré. À l'époque âgé de 33 ans, il n'a pas tout de suite été mis au courant qu'il allait devoir intervenir auprès de la princesse des cœurs.

Alors qu'il avait commencé sa garde la veille, le samedi 30 août à 8h du matin, Moncef Dahman était encore au chevet de Lady Diana le dimanche vers 2h du matin :

Si je me souviens bien, c'était une journée assez calme. Je me reposais dans la salle de garde lorsque j'ai reçu un appel de Bruno Riou, l'anesthésiste de garde en chef. Il m'a dit de me rendre aux urgences. On ne m'a pas dit que c'était Lady Diana mais qu'il y avait eu un grave accident impliquant une jeune femme.

Toutefois, l'appel personnel de son chef de service et doyen de la faculté de médecine de la Sorbonne a mis la puce à l'oreille du jeune chirurgien :

L'organisation de l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière était très hiérarchisée. Ainsi, lorsque vous receviez un appel d'un collègue de haut niveau, cela signifiait que l'affaire était particulièrement grave.

Ce n'est qu'après avoir remarqué les visages fermés de ses collègues et Bruno Riou extrêmement préoccupé par l'état d'une femme couchée sur un brancard que Moncef Dahman a vite fait d'analyser la gravité de la situation :

Riou était également présent. C'était aussi un signe de l'importance particulière. Et il s'occupait personnellement d'une dame allongée sur une civière.

"Nous avons tout tenté"

Rapidement mis au courant, le chirurgien a été bouleversé d'apprendre l'identité de la victime :

Pour tout médecin, tout chirurgien, c'est difficile d'être confronté à une si jeune femme qui se trouve dans cet état. Mais cela l'est encore plus lorsqu'il s'agit d'une princesse.

Moncef Dahman exerce à présent à Antibes en tant que chirurgien viscéral et digestif. Il n'a pas voulu s'étaler sur la nature des soins qui ont été prodigués à Lady Diana. Il a cependant tenu à préciser que l'équipe médicale a mis tout en œuvre pour sauver la vie de la princesse de Galles :

Nous nous sommes battus, nous avons tout tenté, vraiment. Franchement, lorsque vous travaillez dans ces conditions, vous ne voyez pas le temps qui passe. La seule chose qui comptait était de faire tout notre possible pour cette jeune femme.

Hélas, malgré toute la bonne volonté des meilleurs médecins français, dont Alain Pavie, l'un des meilleurs chirurgiens cardiaques du pays qui a été appelé en pleine nuit pour intervenir, Lady Diana ne survivra pas à ses blessures. Son compagnon Dodi Al-Fayed est lui aussi décédé dans l'accident.

Voilà donc le récit d'une nuit hors du commun, après laquelle Moncef Dahman a fini "épuisé" et "abattu". Et qui restera gravée dans la mémoire du chirurgien, âgé désormais de 56 ans :

Quand c'est une princesse et que vous suivez ses funérailles avec des milliards d'autres personnes et que vous avez essayé de la sauver, cela vous marque, évidemment. Cela vous marque toute une vie.