Brigitte Macron n’a pas un rôle facile. Elle a accompagné son mari jusqu’à l’Élysée et tient parfaitement sa place à ses côtés lors des représentations officielles. Mais Brigitte Macron est une femme indépendante. Elle tient à avoir sa propre existence et ne pas dépendre de son mari.

Pour ne pas faire comme tant de Premières dames avant elle et ne remplir que des missions de représentation, Brigitte Macron, professeure de français de métier, continue à donner des cours. Elle effectue également à la perfection son rôle de marraine de l’opération pièces jaunes.

"Une Première dame, on lui demande de se taire"

Et pourtant, quoi qu’elle fasse, la Première dame est sans cesse ramenée à ses tenues, à la longueur de sa jupe… En somme, du sexisme ordinaire sur lequel elle n’a malheureusement pas de prise.

Valérie Trierweiler qui a connu l’Élysée durant un temps, comme compagne de François Hollande, le sait bien. Dans le documentaire Élysée : neuf femmes aux marches du palais rediffusé le 5 février sur LCP, la journaliste a tenu à défendre Brigitte Macron contre les remarques sexistes qu’elle reçoit :

Je trouve ça très dommage. Une Première dame, on lui demande de se taire. On lui demande d'être belle et rien d'autre. On ne commente que les tenues de Brigitte Macron et rien d'autre.

Brigitte Macron subit des remarques sexistes quoi qu'elle fasse

Et la Première dame a bien compris qu’elle ne ferait que s’épuiser à tenter de se dépêtrer de cette chape de sexisme. Elle préfère garder le silence au maximum et réserver ses quelques rares apparitions médiatiques pour servir les bonnes causes auxquelles elle croit.

 Valérie Trierweiler quand elle était encore avec François Hollande @AFP
Valérie Trierweiler quand elle était encore avec François Hollande @AFP

Et Valérie Trierweiler, bien que déplorant que cette défense soit la seule efficace, a reconnu que c’était sans doute la bonne stratégie :

On ne sait pas ce qu'elle fait. Elle est extrêmement prudente parce qu'elle a compris que la marge de manœuvre était très étroite.

La journaliste a cependant voulu insisté sur le fait que commenter les tenues de Brigitte Macron effaçait l’être conscient qui se trouvait derrière :

Il n'y a qu'une chose qui intéresse, c'est la longueur de ses jupes, la couleur de sa robe. Et voilà, on ne sait plus ce qu'elle pense.