C’était lundi la première scène parisienne de Marylou In Time, où vous avez présenté votre EP Space Love Opera. Stressés ? Contents ?

Florian : Non, pas stressés mais très contents! C'était notre dixième concert depuis juin, et le premier à Paris donc. On reprend en janvier.

Marylou : Les deux étaient un peu stressés ... (rires) Non, pas vraiment de stress, mais très heureux en tout cas.

Corentin : C'est une belle salle, avec une vraie scène. Il y avait un peu de boulot pour bien sonoriser, mais c'était super !

Vous êtes originaires de Nantes. Comme se fait-il que cette ville et ses scènes musicales soient si performantes ?

Florian : Nantes est une ville très axée sur la culture, avec un accès facilité. Il y a énormément d’évènements et de concerts gratuits. En parallèle, les structures d’accompagnement sont très présentes et impliquées, notamment Trempolino avec qui nous travaillons et que nous saluons. On peut dire que cette combinaison fait qu’il y a dans l’environnement nantais une bonne instruction musicale et toujours à découvrir.

Il y a eu un premier Marylou In Time en 2013, mais tout a changé depuis ?

Marylou : Il y a eu effectivement un premier EP en 2013, avec Gaiom, un artiste qui venait de l’univers rock indus. Quand nous avons rencontré Florian, je voulais évoluer vers une musique plus electro. Gaiom a voulu continuer dans sa voie, et s’est séparé du projet.

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Florian : Je suis bassiste à la base, et je fais aussi beaucoup de réalisation au sein du studio Batiskaf à Nantes. C’est dans ce cadre que Marylou m’avait contacté pour réaliser leur album. Ça ne s’est pas fait. Nous nous sommes aussi rencontrés plus personnellement Marylou et moi…

A partir de ce moment, nous avons décidé de reprendre Marylou In Time à zéro, et de créer Space Love Opera, avec une formule où nous sommes tous les deux en scène, avec de la musique live.

Pendant le concert, on a cette sensation que vous construisez en live votre univers, votre histoire. Tout ceci est bien plus qu'une simple tracklist, peut-on parler d'une mini-symphonie ? 

Florian : Notre volonté est d’avoir une vraie proposition artistique, et on le fait par goût. Ça se traduit par un univers complet, avec l’EP, les clips, la déclinaison en live avec à chaque fois de nouveaux arrangements, les costumes qui sont réalisés par Marylou...

"Chaque concert est une version différente de l'EP, avec ses propres arrangements."

Pour les clips, on a écrit les scénarios, et on s’est entouré de professionnels, souvent des proches, pour réaliser au mieux avec nos moyens. On est très heureux des soutiens qu’on a reçus, on veut passer un grand merci à tous ceux qui y ont cru et ont permis au projet d’aboutir ! Et pour l'EP, oui le terme de mini-symphonie peut correspondre, on aime bien en tout cas !

Vous avez terminé le concert par une reprise de Björk, Sod Off

Marylou : j’admire Björk, parce qu’elle chante comme elle se dévoile, réellement. Elle ne cherche pas à démontrer qu’elle maîtrise techniquement. C’est utiliser la voix comme un instrument pour montrer des émotions, et j’aime ça ! Tout le travail consiste à réussir à faire passer l'émotion. Mais ça doit rester instinctif, c’est comme faire de la peinture, tu prends un pinceau et tu lâches ce que tu as à l’instant.

Florian : il faut savoir que Marylou peint aussi ! C’est elle qui a fait le premier graphisme du vinyle, l’affiche qui va sortir est une peinture de nous deux qu’elle a aussi réalisée.

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Marylou : On essaye de sortir tout ce qu’on a de créatif en nous, mais vraiment tout ! Que ce soit les costumes, l’aspect arts plastiques, la musique évidemment… Et on a beaucoup appris et découvert pour réaliser ce projet.

Florian : L’idée est de faire quelque chose de complet, donc d’aller toujours au bout de la démarche, avec sincérité. On écoute plein d’artistes de talent, et on se dit : "si eux le font, pourquoi pas nous ?  Il faut imaginer que les choses sont possibles."

 

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