Vous entendrez rapidement sa douce voix un peu partout, Joe Bel nous a accordé une interview exclusive pour Potins.net. Elle nous parle notamment de son nouvel EP qui sortira prochainement, son passé, et ce qu'elle imagine pour le futur. Interview.

T’as fait le pari d’arrêter les études pour la musique, qu’est-ce qui t’a fait rêver dans cet univers ?

Justement, je n'ai pas spécialement de rêve ou de fantasme là-dessus, j’avais juste besoin de le faire. J’étais habité par plein d’airs dans ma tête et j’avais besoin de le faire à 100% du temps, de m’y investir dedans. J’en faisais pour moi, mais jamais en public.

Le besoin est arrivé d’un coup ?

Oui, j’ai attendu tellement de temps avant de sauter le pas que c’est devenu une urgence. Un truc en moi qui disait « faut que je le fasse ! »

Ensuite, tout est allé très vite, t’as déjà fait de grandes scènes. Qu’est-ce qu’on peut attendre pour 2015 ?

La tournée est en train de s’organiser. Je joue dans un film qui sortira à la fin de l’année avec Manu Payet, Audrey Lamy. Je chante mes chansons dans ce film, ça fait partie du travail de musique, dans un film c’est totalement différent. Cette année j’apprends plein de nouveaux trucs. J’arrête jamais de découvrir des choses, et j’aime ça. J’ai mon EP qui va sortir le 9 mars avec un nouveau titre, et je joue le 17 mars en première partie de Igit (The Voice) à Paris, à la Maroquinerie.

T’as beaucoup tourné avec Asaf Avidan, est-ce qu’on peut dire que ce genre de musique fait partie de tes inspirations ?

Oui, je me reconnais là-dedans. Quand il m’a choisi, je me suis dit « Wow ! », la soul avec ce côté rock, quelqu’un qui sort ses tripes, ça me parle vraiment. C’est ce que j’aime, cette connexion, l’artiste qui n’a pas peur de sortir ce qu’il est, sans réfléchir à ce que ça va faire, sans trop travailler son style pour être dans une catégorie particulière. Il fait ce qu’il a besoin de faire. Il a ce truc brut que j’aime chez les artistes en général, et c’est ce que je voudrais faire moi aussi : pas me cantonner à un style particulier pour plaire à une certaine catégorie de personnes. Faire ce qui me plaît.

Et d’une année à l’autre, ça peut changer totalement…

Oui, on s’enrichit tout le temps ! Faut pas être figé dans les choses.

Tu chantes en anglais, parce que ça correspond mieux à ta musique ou c’est un choix personnel par rapport à tes affinités ?

Comme un peu tout avec moi c’est que ça me vient comme ça, c’est spontané. Mes textes viennent souvent comme ça. J’ai passé beaucoup de temps aux Etats-Unis, c’est naturel pour moi d’écrire en anglais. Mais le français me passionne ! C’est un autre exercice, c’est dans mes projets.

Aujourd’hui, pas mal de monde passe par les télé-crochets (The Voice, Nouvelle Star…) pour se faire connaître. C’est quelque chose que t’aurais pu faire ?

On me le propose tous les ans. Je ne suis pas du tout contre, mais pour l’instant je m’y vois pas. Je ne me considère pas comme une performeuse vocale, j’ai jamais fait de reprise. Reprendre les chansons d’un autre, c’est un exercice différent. Je le ferai, en concert c’est toujours agréable, mais pour le moment je ne me vois pas dans ce format-là. Je fais ma musique, mais je ne dis jamais « jamais » !

T’arrives à trouver du temps pour tes fans avec cet emploi du temps chargé ?

Surtout en concert, je prends toujours du temps pour mes fans. J’adore rencontrer les gens, leur parler. J’ai un enfant de trois ans et demi, ça me prend beaucoup de temps. Ma vie est entre ma musique et ma famille.

T’as un univers musical assez différent de ce qui se fait en France aujourd’hui, t’es d’accord qu’on pense ça de ta musique ?

Y a des artistes qui font de la pop, de la soul : Imany, Irma… C’est peut-être plus acoustique, je ne sais pas. Je suis un peu entre plusieurs styles, je ne me place pas dans une catégorie spécifique : selon les jours, je ne suis pas la même personne. Parfois j’ai envie de faire des chansons tristes, parfois des joyeuses.

T’as des origines assez diverses, c’est notamment grâce à ça que tu chantes ce que tu chantes aujourd’hui ?

Oui. D’avoir une famille très variée, tous différents les uns des autres en terme de culture, ça m’a donné une certaine ouverture d’esprit. Dans ce que j’aime, dans ma sensibilité, je ne suis pas du tout cantonné à un truc. Ça peut être n’importe quoi, je ne suis pas sectaire. Ca vient probablement de cette culture, oui. Ca m’a nourri, ça m’a fait être comme ça.

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