Depuis le 1er septembre 2025, Léa Salamé a pris la tête du journal de 20 heures sur France 2, succédant à Anne-Sophie Lapix. Elle reste aussi à l’animation de Quelle Époque. Sur les deux plateaux, la présentatrice de 46 ans a déjà reçu de nombreux invités. Et le député européen Jordan Bardella en fait partie. Le moins que l’on puisse dire, c’est que leurs échanges sont souvent tendus.

En pleine promotion de son nouvel ouvrage Ce que veulent les Français, le président du Rassemblement national, âgé de 30 ans, est venu en parler dans le 20h de France 2. Et comme on pouvait s’y attendre, la journaliste ne lui a fait aucun cadeau. Outre son jeune âge, l’acolyte d’Hugo Clément a aussi pointé du doigt plusieurs contradictions dans son livre et dans ses actes.

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Léa Salamé @ France TV

Léa Salamé déterminée dans ses interventions

Jordan Bardella affirme qu’il est parti à la rencontre de ses compatriotes pour connaître leurs besoins et entendre leur colère. Il a ainsi recueilli les témoignages de dix Français afin de faire entendre leur voix. Connue pour son franc-parler, la présentatrice du 20h n’y est pas allée avec le dos de la cuillère.

Il faut dire que ses questions étaient incisives. "Est-ce que vous reconnaissez tout de même avoir choisi des profils de Français qui vous sont acquis ? Ou pour le moins qui ne vous sont pas hostiles ?", lui a-t-elle notamment demandé. Ce à quoi Jordan Bardella a répondu : "Je m'attendais à votre question. Elle est naturelle et elle est légitime".

Jordan Bardella reste inflexible

Léa Salamé n’en est pas restée là. Bien au contraire, la fille de Ghassan Salamé a enchaîné les questions très percutantes face à son invité. Elle a notamment mis en avant les incohérences dans les propos du lieutenant de Marine Le Pen. "La plupart des Français que vous interrogez dans ce livre vous disent ‘on croule sous les impôts et sous les taxes’", a-t-elle commencé.

Et de poursuivre :

Vous dites aussi qu'il faut baisser les impôts et en même temps, Jordan Bardella, vous voulez un nouvel impôt sur la fortune financière. Vos députés du RN viennent tout juste de voter une taxe sur les multinationales avec les Insoumis, vous avez voté aussi une taxe sur les superdividendes. Vous dites qu'il ne faut pas augmenter les impôts. Vous dites, ‘je suis pro-business, vous allez voir le MEDEF’, et dans les faits, vous voulez augmenter les impôts.

Loin d’être déstabilisé, Jordan Bardella lui a expliqué :

Je m'inscris en faux avec votre question pour une raison très simple (…) nos chefs d'entreprise qui payent beaucoup trop d'impôts et qui doivent absorber beaucoup trop de taxes, qui passent beaucoup trop de temps à gérer de la paperasse (…) cette France-là, elle ne conçoit pas qu'elle, elle, doive payer 25% d'impôts sur les sociétés quand des multinationales étrangères comme McKinsey, comme les GAFA, extraient les bénéfices qu'ils font en France pour aller les loger dans des États aux États-Unis où il n'y a pas de fiscalité et donc détourner l'impôt sur les sociétés (…) pourquoi est-ce que je veux lutter à la fois contre la fraude sociale et la fraude fiscale de ceux qui ont les moyens de frauder, madame ? C'est précisément pour permettre de rendre du pouvoir d'achat à la France du travail, à la France des classes populaires, à la France des classes moyennes.