L'affaire Vincent Cerutti connaît un nouveau développement majeur. L'ancien animateur de télévision, mis en examen en octobre 2023, a été renvoyé devant le tribunal correctionnel de Paris pour une audience fixée au 9 décembre. Il est poursuivi pour des faits "d'atteinte sexuelle avec violence, contrainte, menace ou surprise", une qualification qui pourrait lui valoir jusqu'à cinq ans de prison et une amende de 75 000 euros.

Une affaire qui remonte à 2015

Selon les informations du Parisien, l'affaire remonte à 2015. Une nouvelle standardiste, embauchée chez Chérie FM où travaillait alors Vincent Cerutti, aurait été la cible de propos et d'attouchements de la part de l'animateur. Les faits allégués incluent des commentaires déplacés sur sa tenue vestimentaire, tels que "T'as un beau cul dans ce jean, ça donne envie de se mettre dedans".

Il serait également allé la voir et aurait posé ses pieds sur son bureau. Face à ce qu'elle décrit comme une agression, la jeune femme aurait répliqué en lui jetant une chaussure. Selon la prétendue victime, l'animateur aurait alors répliqué : “Il la plaque au sol, mains dans le dos, et lui mord la fesse droite à travers son pantalon.”

La situation aurait une nouvelle fois dégénéré quelques mois plus tard, en février 2016, lorsque Vincent Cerutti aurait mordu la jeune femme aux fesses, à travers son pantalon, en présence de témoins. La plaignante affirme que Vincent Cerutti « avait l’habitude de mordre les fesses de ses collaboratrices. Je l’avais prévenu qu’il n’était pas question qu’il me touche ».

Une première plainte déposée en décembre 2017 a été classée sans suite. Cependant, une nouvelle plainte avec constitution de partie civile en mai 2020 a conduit à l'ouverture d'une instruction judiciaire.

La défense et l'attente du procès

Malgré la gravité des faits reprochés, Vincent Cerutti, présumé innocent, n'a jamais nié les événements, mais a toujours contesté leur caractère sexuel. Son avocat, Antoine Vey, a déclaré au Parisien que son client « attend son audience avec un certain soulagement ». Maître Vey insiste sur le fait que les faits présumés « n’avaient strictement rien de sexuel, ni d’humiliant » et s'inscrivaient « dans une ambiance à laquelle participaient tous les membres de l’équipe et qui n'avait donné lieu à aucun problème particulier à l’époque ». L'avocat dénonce également un « lynchage médiatique avant même d’avoir pu être jugé », se disant impatient de pouvoir présenter la version des faits de son client devant le tribunal.

Alors que Chérie FM et le producteur de l'émission matinale avaient également fait l'objet de plaintes, ces derniers ont bénéficié d'un non-lieu. L'animateur, quant à lui, devra répondre de ses actes le 9 décembre prochain. Quel verdict rendra la justice face à ces accusations et à la version des faits défendue par Vincent Cerutti ?