Andrianaivo R. 
Condamné à cinq ans de prison pour association de malfaiteur, Nicolas Sarkozy a été remis en liberté le 10 novembre 2025 par la cour d’appel de Paris. Dans son nouvel ouvrage Le journal d'un prisonnier, paru aux éditions Fayard, l’ex-président de la République revient sur ses trois semaines de détention.
Alors que le mari de Carla Bruni sera jugé en appel du 16 mars au 3 juin 2026 dans l’affaire du financement libyen de sa campagne présidentielle de 2007, son livre rencontre un fort succès en librairie. Ainsi, les meilleurs extraits de son ouvrage continuent en effet de faire parler.
Dans son journal de détention de 216 pages, l’ancien chef d’État a notamment témoigné son émotion envers les journalistes qui l’ont publiquement soutenu.
"Des éditos courageux"
Même si ses détracteurs se sont réjouis de sa condamnation, de nombreuses personnes, issues d’horizons différents, ont été présentes pour lui. À la prison de la Santé, Nicolas Sarkozy a en effet reçu des milliers de lettres de soutien. D’autres lui ont aussi envoyé des livres, des chocolats ou encore des sommes d’argent. Des petits cadeaux qui lui ont réchauffé le cœur.
Dans le paysage audiovisuel français, certains ont aussi pris sa défense. C’est notamment le cas de Pascal Praud, qui est monté au créneau, à plusieurs reprises, sur le plateau de CNews. Des interventions qui l'ont marqué profondément "comme la lettre d’un ami cher qui souffrait à (sa) place".
Dans son livre, Nicolas Sarkozy a également évoqué les "éditos courageux de Laurence Ferrari". La journaliste de CNews a en effet tenu à lui apporter son soutien. Il en est de même pour Alexis Brézet, directeur des rédactions du Figaro.
"Sa violente prise de position", après le verdict du tribunal, l’a profondément marqué. "Fallait-il que le choc soit violent pour que cet homme sage et pondéré en arrive à ce point d’exaspération ?", avance-t-il.
Nicolas Sarkozy évoque sa déception envers Patrick Cohen
Si certains journalistes l’ont impressionné par leur engagement, d’autres l’auraient rendu triste. Le chroniqueur de C à vous, sur France 5, semble, quant à lui, l’avoir déçu. L’ancien locataire de l’Élysée a fait savoir que l’éditorialiste avait adressé un message à sa conseillère en communication.
J’ai eu beaucoup d’autres témoignages humains et donc touchants de journalistes que je connaissais à peine. Jusqu’au très militant Patrick Cohen qui adressa un message à Véronique Waché pour qu’elle transmette ses pensées amicales au moment de mon incarcération.
Sur le plateau de C à vous, Patrick Cohen aurait pourtant agi différemment. Il "ne s’en est pas vanté publiquement, et a même par la suite fait plusieurs interventions, peu amènes". Et à Nicolas Sarkozy de conclure ce passage avec ironie : "Le courage a ses limites, mais j’apprécie son geste".