Depuis le 24 février 2022, l’Ukraine est à feu et à sang. Les forces armées russes font pleuvoir des missiles sur le pays, obligeant des milliers de civils à fuir en catastrophe. Mais si de nombreux Ukrainiens ont perdu des membres de leur famille dans ce conflit, Vladimir Poutine a, de son côté, pris grand soin de mettre ses proches à l’abri.

Celui qui aurait refait sa vie avec Alina Kabaeva aurait envoyé l'ancienne gymnaste et leurs enfants en Suisse, dans la ville de Lugano. Quant à ses deux premières filles, Maria Vorontsova et Katerina Tikhonova, fruits de ses amours avec son ex-femme Lioudmila, elles seraient en sécurité avec leur mère dans une lointaine province de Sibérie.

Des victimes collatérales

Maria Vorontsova et Katerina Tikhonova sont les seules enfants officiellement reconnues du leader russe. Les deux jeunes femmes, respectivement nées en 1985 et 1986, ont toujours été tenues à l’écart de la presse. On sait toutefois que Maria Vorontsova est endocrinologue et experte dans le domaine des maladies génétiques rares infantiles. Quant à sa sœur cadette, celle-ci travaille au conseil scientifique de l’Université d’État de Moscou. Si Vladimir Poutine a toujours fait de son mieux pour les protéger, il semblerait néanmoins qu’il ne soit désormais plus en mesure de le faire.

Les proches de Vladimir Poutine subissent malgré eux les conséquences de la guerre en Ukraine. En mars dernier, l’ex-mari de Katerina Tikhonova a ainsi vu sa maison située sur la côte basque vandalisée par des militants anti-russes. Et alors que la communauté internationale a déjà pris de lourdes sanctions à l’encontre de la Russie, elle n’en a pas fini avec certains de ses ressortissants.

Les deux filles de Vladimir Poutine dans le viseur de l’Union européenne

Comme l’a révélé Le Parisien ce jeudi 7 avril, les noms de Maria Vorontsova et Katerina Tikhonova figurent sur une liste de 200 nouvelles personnalités russes dont l’Union européenne envisage de geler les avoirs. Les deux sœurs sont, en effet, à la tête d’une fortune colossale.

Maria Vorontsova dirige Nomenko, une importante société de projets d’investissement dans la lutte contre le cancer. D’après l’Union européenne, le gouvernement russe bénéficierait de “sources substantielles de revenus” de la part de l’entreprise. La fille aînée de Vladimir Poutine souhaitait d’ailleurs ouvrir une clinique spécialisée réservée à de riches clients locaux et étrangers. Mais l’offensive de son père l’a obligée à renoncer à cet ambitieux projet.

En ce qui concerne Katerina Tikhonova, en plus de son métier de scientifique, elle est aux commandes d’un fond de soutien destiné aux jeunes scientifiques russes. Comme l’indique Le Parisien, ce fond a été créé par des compagnies “dont les dirigeants sont des membres du cercle d’oligarques proches” du président russe.

Des faits de nature à justifier les mesures répressives prises à l'encontre des deux femmes d'affaires. Car ces dernières ont déjà été sévèrement sanctionnées par les États-Unis.

Alors que Vladimir Poutine vient de rejeter la décision de l'Assemblée générale de l'ONU de suspendre la Russie du Conseil des droits de l'homme des Nations unies, tentera-t-il également d'intervenir en faveur de ses filles ?