Dans son nouveau livre intitulé Juré, craché, paru le 25 septembre 2025 aux éditions Michel Lafon, Éric Dupond-Moretti partage un témoignage sans filtre sur son mandat. L'avocat pénaliste a été ministre de la Justice de 2020 à 2024. Le compagnon d’Isabelle Boulay revient ainsi sur ses quatre années à la tête de la place Vendôme.
Dans cet ouvrage, l’homme politique de 64 ans se livre sur ses succès et ses échecs. L’intéressé évoque notamment ses conflits avec les magistrats, la montée de l’extrême droite ou encore sa mise en examen et sa relaxe.
Invité de l’émission On a du nouveau, sur Novo19, le 3 novembre dernier, l’ancien ministre s’est laissé aller à quelques confidences sur certains passages de son livre. Et il en a profité pour évoquer son altercation, révélée par Le Canard enchaîné, avec Christian Estrosi.

Éric Dupond-Moretti et Christian Estrosi à deux doigts d’en venir aux mains
Connu pour son franc-parler, celui qui est aussi acteur de théâtre n’a pas mâché ses mots au sujet du maire de Nice. L’intéressé a notamment déclaré qu’il était "l'un des pires courtisans qu’(il) a jamais rencontrés". Son rival, en pleine campagne pour les municipales, ne s’est cependant pas laissé marcher sur les pieds.
D’après Le Canard enchaîné, Éric Dupond-Moretti se trouvait au restaurant La Petite Maison, à Nice, le 22 octobre dernier. Le maire de la ville y est un habitué. Et ce jour-là, il y était avec sa femme Laura Tenoudji.
Lors de cette récente interview, Éric Dupond-Moretti a révélé les dessous de leur échange houleux. "Je suis au restaurant, dans un coin, il y déjeune aussi. D’un coup, il se lève et vient me voir et dit haut et fort, comme un vrai fanfaron, 'Ce sont mes vrais amis, eux'", raconte-t-il.
Et de poursuivre :
Et il se retourne vers moi et m’appelle 'intermittent du spectacle'. Je lui dis : 'Toi, t’es pas un intermittent de la connerie'. C’est du temps plein quoi, voyez ce que je veux dire. À un moment, il m’a dit : 'Je te casserais bien la gueule', je lui ai dit 'Viens'. Puis les choses ne se sont pas faites, et heureusement d’ailleurs. Je m’en félicite.
Les versions divergent
Comme il fallait s’y attendre, Éric Dupond-Moretti et Christian Estrosi ont chacun livré leurs versions des faits et se sont justifiés en accusant l’autre. Les détails sur les phrases exactes échangées ne sont pas identiques selon les sources. Certains évoquent un "Je vais t’en coller une" prononcé par le maire. Et l'ex-ténor du barreau lui aurait répondu : "On sort, si tu veux ?". En quittant la salle, l’élu, accompagné de son épouse, aurait lancé : "Tu seras bientôt OQTF à Nice !".
Invité sur le plateau de l'émission Tout beau tout n9uf, sur W9, Christian Estrosi en a remis une couche en pointant du doigt la "marque de faiblesse" de son adversaire.
Je ne suis pas de nature à me laisser intimider par ce type de personnage (…) J’aperçois Me Thierry Herzog et son épouse et vais les saluer amicalement. Lorsqu’il (Éric Dupond-Moretti, ndlr) a compris que le seul fait de lui serrer la main était presque une provocation, avec la grossièreté qu’on lui connaît, il s’est dressé debout, menaçant et me traitant de tous les noms.
La hache de guerre est loin d’être enterrée…