Éric Dupond-Moretti n’est plus à présenter. D’origine italienne par sa mère, il est le fils unique de Jean-Pierre Dupond, ouvrier métallurgiste originaire de l’Avesnois, dans le Nord, et d’Elena Moretti, qui l’a élevé seule à partir de ses 4 ans, lorsque Jean-Pierre Dupond est décédé d’un cancer.
C’est dès son plus jeune âge qu’Éric Dupond-Moretti a décidé d’embrasser la carrière d’avocat. En 1957, son grand-père maternel a été retrouvé mort dans des circonstances suspectes qui n’ont jamais été élucidées, malgré le dépôt de plainte de son oncle. Un échec de la justice, qui a été à l’origine de sa vocation.
Mais le véritable déclic a eu lieu en 1976, lorsqu’il a appris à la radio l’annonce de la condamnation de Christian Ranucci, dernier condamné à mort français et exécuté à la prison des Beaumettes, à Marseille, le 3 juin 1974, pour l’enlèvement et le meurtre de Maria-Dolorès Rambla, âgée de 8 ans. Dans son livre Directs du droit, Éric Dupond-Moretti avait d’ailleurs révélé être devenu avocat par "détestation de la peine de mort".
De tendres et rares confidences
Si tout semble lui avoir réussi au niveau professionnel, l’ancien garde des Sceaux est également un homme comblé en amour. Depuis 2016, il est heureux en couple avec Isabelle Boulay, comme il l’a confirmé dans un nouveau livre co-écrit avec Marc-Olivier Fogiel. Au fil des pages de cet ouvrage intitulé Juré, Craché (éd. Michel Lafon) et disponible en librairie depuis ce jeudi 25 septembre, Éric Dupond-Moretti s’est livré en toute transparence sur son histoire d’amour avec la chanteuse canadienne.

On apprend ainsi que lorsqu’il a été nommé ministre de la Justice le 6 juillet 2020, sous la présidence d’Emmanuel Macron, Isabelle Boulay n’aurait pas vraiment été enchantée d’apprendre la nouvelle. "Je sens bien qu’elle n’est pas dans un enthousiasme débordant à l’idée que notre vie soit ainsi chamboulée. Mais elle sait que j’ai toujours respecté sa carrière artistique, et, en retour, elle respecte mon choix, ce dont je lui serai éternellement reconnaissant", a écrit celui qui a occupé son poste de ministre jusqu’en septembre 2024.
Et d’avouer avoir été quelque peu pris de court lorsqu’il a été désigné pour devenir un membre du gouvernement :
Tout est à construire, et c’est vertigineux ! Je suis saisi par la panique mais je n’ai pas le temps de réfléchir.
Un couple solide
Fort heureusement, durant ces quatre dernières années, Éric Dupond-Moretti a néanmoins pu compter sur le soutien sans faille de sa compagne. Mais Isabelle Boulay n’aurait toutefois pas caché son soulagement lorsque son conjoint a quitté la Place Vendôme, en septembre 2024. "Et en même temps, elle a été très respectueuse de mon choix, comme je suis respectueux de ses choix artistiques. On a réussi à ne pas mélanger nos professions, si j’ose dire", avait-il expliqué dans Le journal inattendu, en juin dernier, sur les ondes de RTL.
L’occasion de pouvoir passer plus de temps avec sa belle, ce qui ne semble pas être pour déplaire à celui qui a été mis en examen pour prise illégale d'intérêts. "Le ministère ça a été quatre ans, pendant lesquels on se voyait évidemment beaucoup moins", avait-il admis, ajoutant au passage que lors de sa carrière d’avocat, il lui "arrivait de partir le vendredi pour Montréal, de rentrer le lundi".
Isabelle venait, voilà… Ça a été beaucoup plus compliqué le jour où je suis devenu ministre.
A reconnu Éric Dupond-Moretti, avant de ne pas tarir d'éloges sur sa partenaire, qui n’a jamais cherché à aller à l’encontre de ses ambitions professionnelles.