Brigitte Macron est actuellement au cœur d’une polémique qui agite les réseaux sociaux. Ce dimanche 7 décembre 2025, l’épouse du président de la République a fait le déplacement pour assister au dernier one-man show d’Ary Abittan, de retour sur scène après avoir bénéficié d’un non-lieu en avril 2024, pour une accusation de viol.
En 2021, une jeune femme de 23 ans avec laquelle il entretenait des relations régulières avait déposé plainte contre l’humoriste, affirmant avoir également subi "une strangulation, des gifles, ( …) et des propos dégradants" durant cette soirée. Mis en examen, Ary Abittan avait alors été placé sous contrôle judiciaire, puis sous le statut de témoin assisté. Finalement, au bout de trois ans d’enquête, la justice a prononcé un non-lieu au printemps 2024. Une décision qui a été confirmée en appel le 30 janvier 2025.

Un soutien de taille
En attendant que "la vérité éclate", celui qui n’en veut pas à son accusatrice s’était retiré à la campagne et a profité de ce retrait médiatique pour écrire son dernier spectacle, baptisé Authentique. Après une première représentation à Tahiti cet été, où il a fait salle comble, Ary Abittan se réjouissait récemment de son retour sur scène : "Je suis sur scène, je suis très heureux. Je retrouve le public, c'est un bonheur absolu", déclarait-il sur le plateau de BFMTV, en novembre dernier.
Cependant, la nouvelle n’a pas ravi tout le monde, notamment certaines associations féministes, qui n’ont pas manqué de le faire savoir. Mais l’artiste de 51 a eu droit à un soutien de taille, en la personne de Brigitte Macron. En effet, la femme d’Emmanuel Macron était présente aux Folies-Bergères, à Paris, où Ary Abittan présente son nouveau show, interrompu la veille par des militantes du collectif #Noustoutes. Ces dernières portaient des masques à l’effigie du comédien, brandissant des pancartes où l’on pouvait lire "violeur".
Dans une vidéo filmée en coulisses par le magazine Public, et désormais supprimée, on peut entendre Ary Abittan glisser “J’ai peur”, à Brigitte Macron. Celle-ci l'a alors rassuré, ne mâchant pas ses mots :
S’il y a des sales connes, on va les foutre dehors. Surtout des bandits masqués.
Un petit mot d’encouragement qui n’a pas été du tout perçu comme tel par les internautes et de nombreuses célébrités, qui se sont indignés en masse sur la Toile.
"Moi aussi, je suis une sale conne"
Ainsi, la journée du 8 décembre a été marquée par une vague de messages solidaires sur les réseaux sociaux de la part de personnalités féministes. Comme Judith Godrèche, figure majeure du mouvement #MeToo en France, qui a été l’une des premières à réagir sur son compte Instagram :
Moi aussi, je suis une sale conne. Et je soutiens tous.tes les autres.
Un post qui a reçu des milliers de like, notamment de la part de Charlotte Gaccio ou Sidonie Bonnec, tandis que Rachida Brakni a commenté "Vive les connes", non sans sarcasme.
De son côté, le collectif #NousToutes a relayé la séquence, accompagnée du hashtag #salesconnes et la comparant à "un crachat de plus sur les victimes et les associations féministes". Plusieurs artistes et élues se sont ensuite emparés du mot-clé pour manifester leur colère. Camélia Jordana a posté un selfie accompagné du message : "Moi aussi, je suis une sale conne", tandis que Marine Tondelier a jugé ces propos "gravissimes".
Les anonymes n'ont pas non plus été en reste, à l'image de cette internaute, qui a écrit en commentaire :
Je suis une sale conne et n’en déplaise à Brigitte, nous continuerons à l’ouvrir pour défendre les femmes, les enfants et les minorités.
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