Hawa C. 
Natoo est considérée par beaucoup comme la pionnière des YouTubeuse de France. Surfant sur la vague dès l’engouement des métiers de l’influence, Nathalie Odzierejko, de son vrai nom, a lancé sa chaîne YouTube en 2011 et est désormais suivie par plus de 5 millions d’abonnés. Une popularité qui lui a permis de faire ses premiers pas en tant que doubleuse, dans les films d’animation Bob l’éponge, le film : un héros sort de l’eau et Lego Batman, le film.
En 2023, elle prête ses traits à l’ancienne policière Mona dans AKA, deuxième long-métrage le plus visionné au monde sur Netflix. Un rôle visiblement créé sur mesure puisque Natoo a travaillé pendant cinq ans dans la police, avant de démissionner pour se consacrer à sa carrière sur la Toile. Soucieuse d’élargir son audience, l’influenceuse de 40 ans a débarqué sur la plateforme Twitch il y a quelques semaines, pour le plus grand plaisir de ses fans.
Le revers de la médaille
Néanmoins, cette soudaine exposition n’a pas que des côtés positifs, comme a pu malheureusement le constater l’ancienne candidate des Traîtres. Ce mardi 20 mai 2025, Quotidien a réalisé une édition spéciale pour les 20 ans de YouTube. À cette occasion, Natoo était reçue sur le plateau de l’émission de TMC, aux côtés de Cyprien, Joyca et Seb, autres influenceurs qui ont eux aussi fait carrière grâce au site d’hébergement de vidéos américain. Justine Ryst, directrice générale de YouTube France, était également présente autour de la table de Yann Barthès.
L’animateur est alors revenu sur les nombreuses critiques dont Natoo fait l’objet, notamment concernant le fait qu’elle n’a pas fondé de famille à son âge : "Récemment, j'ai des commentaires qui viennent me dire que c'était une honte de ne pas avoir d'enfant à mon âge. Donc ce sont des choses qui s'adaptent avec le temps", a-t-elle confié, visiblement choquée d’avoir à lire ce genre de messages à notre époque.
Et d'ajouter, reprenant non sans sarcasme la formule d'Emmanuel Macron :
C’est assez fou que des gens projettent leurs angoisses sur des gens qu'ils ne connaissent pas, désolée de ne pas participer au réarmement démographique.
Puis, Yann Barthès lui a demandé si toutes ces remarques désobligeantes, dont elle pourrait bien se passer, avaient de quoi la fragiliser : "Ça ne me touche pas parce que c'est tellement absurde donc, non, ça va", a assuré l’ex de Marc Jarousseau, alias Kemar.
Des mesures efficaces ?
Justine Ryst a ensuite réagi aux déclarations de Natoo, en détaillant les nouvelles fonctionnalités mises en place par YouTube, pour protéger les femmes vidéastes. Se disant bien au fait du cyberharcèlement et des commentaires misogynes qui pullulent sur sa plateforme, la PDG a tenu à apporter certains éléments de réponse face à ces problématiques :
Toutes les règles que l'on applique pour les vidéos, on les applique aussi sur les commentaires. Ce qui va permettre aux créateurs de nommer des modérateurs ou de définir une liste de mots qui bloquent les commentaire.
Un moyen efficace de lutter contre les vagues de harcèlement ?
À l'instar de Natoo, d'autres femmes ont dénoncé le comportement de certains internautes et parfois employé les grands moyens pour obtenir justice. Ce fut notamment le cas de Magali Berdah, qui a réussi à faire condamner 28 personnes pour cyberharcèlement et menaces de mort. À l'apogée de sa carrière, la fondatrice de Shauna Events s'était retrouvée dans le viseur de Booba, qui s'est fait la voix de nombreux consommateurs floués, avant de faire machine arrière.