Un an après la mort de Michel Blanc, Marie-Anne Chazel revient sur la façon dont le Splendid a surmonté cette perte. Dans un entretien accordé à Télé 2 Semaines, la comédienne évoque avec émotion le lien profond qui continue d’unir les membres de la mythique troupe de comédie.

Le 3 octobre 2024, la disparition de Michel Blanc à l’âge de 72 ans a bouleversé tout un pan du cinéma français. Figure essentielle du Splendid, il formait avec Christian Clavier, Josiane Balasko, Thierry Lhermitte, Gérard Jugnot, Bruno Moynot et Marie-Anne Chazel une bande d’amis devenue légendaire. Ensemble, ils ont signé quelques-unes des œuvres les plus marquantes de la comédie française, de Les Bronzés au Père Noël est une ordure.

Pour Marie-Anne Chazel, ce départ a laissé un vide immense. Elle reconnaît que la perte de leur ami a profondément modifié la dynamique du groupe. « Oui », a-t-elle répondu sans hésiter lorsqu’on lui a demandé si ce drame les avait rapprochés. « On est plus présents les uns pour les autres parce qu’on sait que tout peut s’arrêter ».

« On a longtemps cru que tout était acquis »

L’actrice confie que la disparition de Michel Blanc a provoqué une véritable prise de conscience collective.

« On a longtemps cru que tout était acquis, on avait l’impression que ça durerait toujours. Et quand on est confronté à la réalité de la vie, cela rend le fait que l’autre soit encore là plus précieux », explique-t-elle avec émotion.

Ces mots résonnent comme un hommage pudique à celui qui a partagé tant d’années de complicité avec elle. Pour Marie-Anne Chazel, cette aventure artistique représente bien plus qu’une carrière : « C’est très important ! » ajoute-t-elle, rappelant que le Splendid incarne à la fois une partie de sa vie professionnelle et de sa jeunesse.

Une complicité qui dépasse la scène

Au fil du temps, les chemins des membres du Splendid se sont parfois éloignés, mais les liens, eux, n’ont jamais été rompus. Aujourd’hui, ils se retrouvent plus souvent, portés par la mémoire de leur ami disparu et par la conscience que leur histoire commune est unique.

Marie-Anne Chazel garde une tendresse particulière pour cette bande avec laquelle elle a tout partagé, y compris sa vie privée. Sa relation passée avec Christian Clavier, avec qui elle a eu une fille, Margot, née en 1983, fait partie intégrante de cette épopée humaine et artistique.

Si la disparition de Michel Blanc a ravivé la nostalgie de leurs débuts, elle a aussi resserré les liens d’une famille d’artistes qui continue de s’épauler. Pour Marie-Anne Chazel, le message est clair : malgré le temps, malgré les séparations et les drames, l’amitié demeure.

« On est plus présents les uns pour les autres », rappelle-t-elle, comme un credo partagé entre ces comédiens qui, quarante ans après leurs premiers succès, restent unis par un passé commun fait de rires, d’émotion et de fidélité.