Invité de l’émission 20h30, le dimanche sur France 2, Gilles Lellouche s’est livré à un échange sans filtre sur son rapport à la technologie. L’acteur, actuellement à l’affiche du film Chien 51, a reconnu avoir pris une habitude numérique qu’il juge lui-même excessive, et dont il mesure désormais les effets négatifs.
Un acteur face à son propre “scrolling”
Alors qu’il venait présenter le long-métrage, Chien 51, aux côtés d’Adèle Exarchopoulos, Gilles Lellouche s’est prêté au jeu des confidences. Interrogé par Laurent Delahousse sur son rapport aux écrans, l’acteur n’a pas cherché à se dérober.
"Oui, absolument. Beaucoup et beaucoup trop", a-t-il avoué sans détour, en parlant de sa tendance à “scroller” sur son téléphone, ce geste devenu quasi réflexe consistant à faire défiler sans fin des images ou des vidéos.
Cette habitude, partagée par des millions de personnes, l’inquiète aujourd’hui. Il explique avoir découvert des chiffres alarmants sur le temps passé en ligne : "Apparemment, aujourd’hui, un être humain passerait entre 20 et 25 ans de sa vie devant Internet. C’est un peu effrayant, c’est dramatique même."
La perte de sens et d’émotion face aux écrans
Gilles Lellouche reconnaît que cette surexposition constante finit par affecter la sensibilité humaine : "Le fait de scroller nous amène quand même à une forme d’habitude des images plus dures les unes que les autres, et ça enlève un peu d’empathie."
Des mots forts qui résonnent particulièrement avec le thème du film qu’il présente, une œuvre dystopique où l’humain affronte la machine dans un Paris futuriste.
Dans Chien 51, Gilles Lellouche et Adèle Exarchopoulos incarnent deux policiers contraints de collaborer pour élucider le meurtre de l’inventeur d’une intelligence artificielle, ALMA. Le film explore la frontière entre progrès technologique et déshumanisation, un sujet qui trouve un écho particulier dans les propos de l’acteur.
Interrogé sur les dangers de l’intelligence artificielle, il nuance toutefois son propos : "Je ne trouve pas inquiétante l’intelligence artificielle à partir du moment où ça reste un outil au service de l’homme. À partir du moment où c’est une aide et pas une substitution au travail de l’homme, alors tout va bien."