Visage incontournable de l’humour français, Ary Abittan a vu sa carrière être sérieusement ébranlée en 2021, lorsqu’il a été accusé de viol par une jeune femme de 23 ans. Lors de sa déposition, celle avec laquelle il entretenait des relations régulières a affirmé que les faits se seraient déroulés au domicile parisien du comédien, où ils avaient l’habitude de se retrouver. Selon ses déclarations, elle aurait subi "une strangulation, des gifles (…) et des propos dégradants" au cours de la soirée.
Mis en examen, la star du film Qu'est-ce qu'on a fait au Bon Dieu ? avait également été placée sous contrôle judiciaire, avant de bénéficier du statut de témoin assisté. Finalement, après trois ans d’enquête, la justice a prononcé un non-lieu au printemps 2024. Une décision qui a ensuite été confirmée en appel le 30 janvier 2025.

Bien que le stress post-traumatique de la plaignante a été reconnu, les expertises médicales ont estimé qu'il n'était "pas possible de conclure que les lésions traumatiques et saignements de la plaignante résultent d’un acte de pénétration sexuelle non consenti. Car ils préexistaient, au moins pour partie, au second rapport litigieux".
Un douloureux passage à vide ?
Durant deux ans, Ary Abittan a préféré se mettre en retrait et s’est retiré à la campagne, où il en a profité pour écrire son nouveau spectacle, baptisé Authentique. En pleine promotion de ce one-man show qui a fait grincer les dents des associations féministes, l’artiste de 51 ans se réjouit toutefois de pouvoir faire son retour sur scène. "Je suis sur scène, je suis très heureux. Je retrouve le public, c'est un bonheur absolu", a-t-il déclaré sur le plateau de BFMTV, ce jeudi 6 novembre 2025.
Au cours de son interview avec Alain Marschall et Olivier Truchot, Ary Abittan est revenu sur les accusations portées à son encontre et comment il a surmonté ce qu’il considère comme une épreuve. "C’est un cauchemar, ça a été très dur. Le poids a été très compliqué. J'ai traversé cette épreuve, je l'ai subie aussi. J'ai attendu que la justice fasse son travail", s’est-il souvenu.
Mais il a pu compter sur le soutien de ses fans les plus fidèles :
Je me suis concentré sur ma famille, sur mes filles, sur l'écriture de ce nouveau spectacle. (…) Quand je suis sorti, j'ai vu un public extraordinaire. J'ai vu les gens dans la rue qui étaient là. J'ai vu les gens qui m'ont tendu la main. Et je le vois. En fait, les gens, ils m'ont attendu. Le public m'a attendu et c'est ce que je vois aujourd'hui dans les salles.
A-t-il poursuivi.
Et d’expliquer que "rire" l’avait beaucoup aidé à traverser cette "mauvaise passe" :
C'est pour ça que j'ai continué à rire, parce que rire c'est quand même le plus important. Si on ne rit pas, on ne vit plus. Donc moi, j'ai ça, j'ai la chance d'être artiste pour ça. J'ai la chance de pouvoir écrire. Et c'est ce que j'ai fait, d'ailleurs. J'ai écrit pas sur cette épreuve, j'ai écrit comment ça s'est passé après l'épreuve.
"Je ne lui en veux pas"
Pour finir, le compagnon de Sarah-Line Atlas a déclaré avoir pardonné à son accusatrice, car "l’émotion ne peut pas être jugée par l'émotion". "Je ne lui en veux pas, bien sûr, évidemment. (…) C’est ça que je vous dis. C'est ça qui est important aussi. Donc non, je ne lui en veux pas, je n'ai aucune colère et je pardonne".
Et d’indiquer qu’il se faisait surtout un cadeau à lui-même, pour mieux laisser toute cette histoire derrière lui :
Vous savez le pardon, ce n'est pas un cadeau qu'on fait à l'autre. C'est un cadeau qu'on fait à soi pour se libérer. Et aujourd'hui, je vous le dis, oui, c'est vrai. J'avance maintenant, tout ça est fini.
Des propos qui ont choqué certains internautes, comme on a pu le lire sur les réseaux sociaux. "Mais quelle grosse m*rde. Il y a juste eu un non lieu. Ce qui ne prouve en rien son innocence. Les lésions anales constatées par médecin juste après leur rencontre, elles, par contre sont bien réelles. Sombre m*rde qu'il est", s’est notamment offusqué l'un d'entre eux.
Qu’en pensez-vous ?