Un nouveau concert sous tension... Actuellement en tournée dans toute la France, Amir traverse une période mouvementée. Depuis plusieurs mois, le chanteur doit composer avec de nombreux appels au boycott.
En juillet dernier déjà, sa venue aux Francofolies de Spa avait provoqué une vive polémique : plusieurs artistes avaient refusé de se produire à ses côtés, pointant du doigt sa participation, en 2014, à “un événement dans la colonie illégale d’Hébron” ainsi qu’à “une soirée en soutien aux soldats de Tsahal”. Certains lui reprochaient également “l’absence de prise de position critique face aux crimes commis par le gouvernement israélien”.
Une élue LFI appelle à la déprogrammation
Cette fois, c’est à Brest que la polémique refait surface. Alors qu’Amir doit s’y produire ce mercredi 6 novembre, Cécile Beaudouin, tête de liste LFI pour les municipales de 2026, a réclamé la déprogrammation “d’urgence” du concert.
Dans un communiqué intitulé “La honte et le déshonneur”, l’élue dénonce la venue de l’artiste. “Son parcours, pourtant, aurait dû rendre évident à tous les acteurs locaux qu'il ne fallait pas l'inviter. Il a en effet participé à la colonisation illégale en Palestine au sein de l'armée israélienne et s'en vante régulièrement”, écrit-elle.
Et de poursuivre :
Devenu chanteur en France, il a contribué financièrement et médiatiquement au soutien de la police aux frontières israéliennes, actrice majeure de l'oppression de la population palestinienne en Cisjordanie. Il avait également soutenu l'armée israélienne alors qu'elle tuait plus de 2000 Gazaouis, dont un quart d'enfants, en 2014. Il s'est depuis produit dans une colonie illégale d'Hébron, en Cisjordanie occupée. En tout cela, Amir montre sa proximité avec l'extrême-droite coloniale israélienne.
“La honte et le déshonneur”
Cécile Beaudouin demande ainsi la déprogrammation du concert afin que la ville de Brest ne subisse pas, selon elle, “le sort de divers festivals qui ont programmé Amir, et qui sont désormais boycottés par des artistes plus humanistes”.
Elle conclut :
Maintenir le concert d'Amir Haddad rentre de plus en totale contradiction avec le vœu voté en conseil municipal pour la reconnaissance de l'État palestinien.
De son côté, Amir ne s’est pas exprimé sur ce nouvel appel au boycott.