À l'occasion de la parution de sa nouvelle autobiographie, intitulée 10 ans après... Vivre heureuse avec les violences conjugales, Tatiana-Laurence Delarue est revenue sur son désir d'enfanter à nouveau. C'est à Yahoo que l'ancienne chroniqueuse de C'est Que De La Télé a accordé une interview et s'est confiée sur les violences conjugales dont elle a été victime pendant plusieurs années. Déjà mère d'un enfant né d'un viol conjugal et qui grandit sans elle, l'ancienne secrétiste souhaiterait ardemment redevenir maman avec Xavier Delarue, qu'elle a épousé en 2006. Seulement, son passé la rattrape et elle en est pour l'instant incapable.

 

"J'aimerais bien mais je ne peux pas"

Tatiana-Laurence Delarue a expliqué que l'envie ne suffisait pas. Bien que comblée depuis son remariage, les traumatismes que lui a fait subir son ancien compagnon restent toujours présents :

Les gens me disent que c'est un problème que je n'aie pas d'enfant. J'aimerais bien mais je ne peux pas. Et comme je ne sais pas quoi répondre à cette question, je suis en boucle.

La présidente de l'association Rose-Jaune, qui vient en aide aux femmes battues, reconnaît néanmoins que si d'anciennes victimes réussissent à retomber enceintes, ce n'est malheureusement pas son cas :

Moi, ce dont j'ai peur, c'est de revivre tout le processus que j'ai vécu il y a plus de 15 ans. Ça m'angoisse. La violence physique, la violence psychologique, la violence sexuelle jusqu'à la grossesse, le viol...

En juin dernier, sur le plateau du Morandini Live, elle expliquait avoir voulu faire bonne figure pendant bien trop longtemps :

Tout ce temps, j'ai menti. Dès les premiers temps en 2009, en 2015, j'ai menti ! (...) Je faisais croire que j'étais guérie, que j'étais heureuse et que tout allait bien, ce n'était pas vrai. J'étais encore blessée, j'avais beaucoup de souffrance.

Quelques mois plus tôt, c'est dans l'émission C'est Que De La Télé qu'elle mettait en garde contre les violences faites aux femmes et précisait que le père de son enfant n'avait que 17 ans au moment des faits :

La violence physique, psychologique, sexuelle, prévoir le jour de la mort, la séquestration, c'est quelque chose qu'un enfant peut faire. Oui, à 17 ans, il y a énormément d'adolescents dans les foyers qui sont violents et je pense qu'il faut les éduquer. Ça passe par les parents mais aussi par l'Éducation nationale.

 

Un message poignant qui devrait faire écho.