Depuis les révélations de Peng Shuai à l’encontre d’un ancien vice-premier ministre, la championne de tennis, n'a plus donné signe de vie. Depuis le 2 novembre dernier, tout le monde craint pour sa sécurité. Et ce n'est pas le récent mail publié par la chaîne de l'Etat chinoise, qui va rassurer. Au contraire, ça ne fait que renforcer l'inquiétude à son sujet. Explications.

Le monde du tennis inquiet pour Peng Shuai

Le monde du tennis est sans nouvelles de Peng Shuai. Depuis le 2 novembre, la joueuse de tennis n'a pas communiqué ou fait d’apparition en public. Quelques heures avant sa fameuse disparition, la jeune femme avait accusé un ancien haut responsable chinois de l'avoir contrainte à un rapport sexuel. En effet, dans son post sur son compte Weibo (l'équivalent chinois de Twitter), elle révélait notamment avoir été abusée de nombreuses fois par Zhang Gaoli, l'un des sept hommes les plus puissants de Chine.

La communauté internationale est donc très inquiète quant à la sécurité de la jeune femme. Et ce n'est pas la récente sortie de la chaîne d'Etat chinoise CGTN, qui va rassurer les gens. En effet, ce mercredi 17 novembre, elle a dévoilé sur Twitter la capture d’écran d’un courriel attribué à Peng Shuai, que la joueuse chinoise aurait envoyé à la direction de la WTA, sans que l’authenticité du message puisse être confirmée.

Des doutes quant à l’authenticité du message

Suite au fameux mail, le patron de la WTA (qui gère le circuit professionnel féminin de tennis), a exprimé ses doutes. En effet, il est non seulement inquiet concernant la sécurité de Peng Shuai, mais il affirme également douter des informations officielles provenant de la Chine sur la championne :

Le communiqué publié aujourd'hui (mercredi) par les médias officiels chinois concernant Peng Shuai ne fait qu'augmenter mon inquiétude quant à sa sécurité et sa localisation. J'ai du mal à croire que Peng Shuai ait effectivement écrit l'e-mail que nous avons reçu et qu'elle puisse penser les mots qui lui sont attribués

Les utilisateurs de Twitter ont, eux, révélé une chose très importante. En effet, un curseur était visible sur le message diffusé par CGTN, un phénomène inexplicable pour une capture d'écran. Par le passé, le régime communiste a été accusé de diffuser des aveux forcés de suspects sur les médias publics. Est-ce la même chose ici ? C'est possible. Une chose est certaine, toute référence à cette affaire reste par ailleurs censurée sur l’Internet chinois.