C’est une interview qui tombe à pic pour l’ancien président de la République, Nicolas Sarkozy. Alors qu’il vient d’être condamné le 1er mars à 3 ans de prison dont un an ferme pour corruption et trafic d’influence, l’homme politique a choisi Le Figaro pour s’exprimer en premier.

Tout de suite après l’annonce du verdict, l’avocate de Nicolas Sarkozy a annoncé l’intention de son client de faire appel. Une décision confirmée par l’intéressé en personne :

Je sais que nous sommes dans un combat de long terme. J’ai fait appel de la décision, peut-être faudra-t-il que ce combat s’achève devant la Cour européenne des droits de l’Homme (CEDH). Ce serait pour moi une souffrance que d’avoir à faire condamner mon propre pays, mais j’y suis prêt car ce serait le prix de la démocratie.

Nicolas Sarkozy se dit innocent

Nicolas Sarkozy semble donc intimement convaincu de son innocence. Et l’ancien président de la République ne s’est pas contenté de prêcher pour sa paroisse dans l’entretien. Il en a profité pour évoquer la situation actuelle de la France, se plaçant en figure bienveillante regardant la politique d’en haut. Une initiative pas innocente pour celui qui a envie de revenir sur le devant de la scène politique.

Il a ainsi parlé de la stratégie du gouvernement face au Covid :

Je dirais que la priorité devrait être le vaccin, le vaccin et encore le vaccin ! On devrait vacciner jour et nuit. Pour moi le problème n’est pas le confinement mais le vaccin. Seul celui-ci peut permettre une société sans Covid. Mais je me garderai bien de donner des conseils à l’exécutif parce que je sais que la situation est difficile et que ceux qui nous dirigent essayent de faire au mieux.

Et explique pourquoi il a été vacciné

Le Figaro s’est ensuite engouffré dans la brèche et en a profité pour demander à l’ancien chef d’État pourquoi il avait déjà reçu le vaccin contre le Covid-19. Et ce, alors qu’il n’avait que 66 ans. Soit bien en dessous de la limite d’âge pour le moment à 75 ans pour la vaccination.

 Nicolas Sarkozy-@BERTRAND GUAY / AFP
Nicolas Sarkozy-@BERTRAND GUAY / AFP

Nicolas Sarkozy s’est alors contenté d’une réponse évasive :

Dans une démocratie on a le droit au secret de la conversation avec son avocat et aussi au secret médical. Peut-être me trouvez-vous trop exigeant mais c’est l’État de droit. Si votre question était de savoir s’il y avait une bonne raison pour que je sois vacciné, alors la réponse est oui.