Son arrivée au gouvernement en a choqué plus d’un. Gérald Darmanin, qui succède à Christophe Castaner au poste de ministre de l’Intérieur, ne fait pas l’unanimité. Visé par une enquête pour viol, l’homme politique de 37 ans s’est exprimé ce matin sur les ondes de RTL. Il affirme « avoir le droit à la présomption d'innocence » et ne serait pas au courant de l’avancée de l’affaire le concernant :

Je ne commente pas les affaires de justice en général et pas la mienne depuis trois ans en particulier. Je constate simplement qu'il y a eu trois décisions de justice, deux enquêtes préliminaires ont été classées sans suite et un non lieu rendu par deux juges d'instruction (...) alors il me semble qu'au bout de trois décisions de justice, on peut penser que j'ai le droit à la présomption d'innocence.

Le ministre assure également n’avoir rien à se reprocher :

Je marche la tête haute.

A-t-il déclaré avant d’avouer que la situation actuelle était pesante pour ses proches :

C'est une situation pas facile à vivre pour ceux qui sont accusés à tort. Pour votre famille, vos amis, votre réputation…

Une relation sexuelle librement consentie

En 2018, Gérald Darmanin avait été accusé de viol par Sophie Patterson-Spatz. La jeune femme aurait fait appel à lui alors qu’il était chargé de mission au service des affaires juridiques de l’UMP dans le but de faire annuler une condamnation pour chantage et appels malveillants envers un de ses ex-conjoints. Selon la plaignante, le ministre aurait accepté de l’aider et elle se serait sentie contrainte de "passer à la casserole". Mais le trentenaire assure avoir eu une relation sexuelle consentie avec la jeune femme. La plainte avait été classée sans suite dans un premier temps mais la cour d’appel de Paris avait ordonné le 9 juin dernier une réouverture de l’enquête.

En février 2018, Le Point avait également révélé qu’une plainte pour "abus de faiblesse" avait été déposée contre Gérald Darmanin. Une jeune femme avouait que le ministre, à l’époque maire de Tourcoing, lui aurait trouvé un logement en échange d’actes sexuels. L’affaire a été classée sans suite.