Dimanche 14 juin 2020, Emmanuel Macron a donné sa quatrième allocution depuis le début de la crise sanitaire liée au Coronavirus. Malheureusement pour le Président de la République, sa prise de parole a peu convaincu.

En plus de la pandémie et des mesures sanitaires, Emmanuel Macron a également pris la parole sur les manifestations contre le racisme qui ne cessent d'éclater en France. Nombreux sont ceux qui dénoncent les violences policières. Suite aux nouvelles mesures annoncées par Christophe Castaner, ce sont les forces de l’ordre qui ont décidé de sortir de leur silence, se sentant abandonnés par le gouvernement.

Le 8 juin dernier, le Ministre de l’Intérieur avait annoncé l’abandon de la technique de l’étranglement mais ce n’est pas tout.

Policiers et gendarmes devront obligatoirement suivre une formation annuelle sans quoi ils ne pourront plus intervenir sur la voie publique.

Les mots d’Emmanuel Macron sont insuffisants aux yeux des syndicats de police

Les manifestations ont pris un nouveau tournant lorsque les protestataires ont commencé à s’en prendre aux statues des figures historiques emblématiques de la France.

La République n'effacera ni aucune trace, ni aucun nom, de son Histoire. Elle n'oubliera aucune de ses œuvres, elle ne déboulonnera pas de statue !

A alors déclaré Emmanuel Macron lors de son allocution. Il a ajouté :

Nous ne bâtirons pas notre avenir dans le désordre. Sans ordre républicain, il n'y a ni sécurité, ni liberté. Cet ordre, ce sont nos policiers et nos gendarmes qui l'assurent. Ils méritent le soutien public, et la reconnaissance de la Nation.

Cependant, les paroles d’Emmanuel Macron ne suffisent pas à rassurer les forces de l’ordre.

Les policiers ne demandent pas un excès d'amour, ils demandent à être respectés. Ses mots étaient essentiels mais il faut maintenant des actes. Il nous faut les moyens qu'on réclame depuis longtemps.

A déclaré David Le Bars, secrétaire général du Syndicat des Commissaires de la Police Nationale, sur BFMTV.

Un policier a déclaré à l’AFP :

Nous ne sommes pas du tout rassurés par le discours de ce soir, au contraire. Nous, ce que l'on veut c'est du concret et surtout on veut que le ministre de l'Intérieur fasse machine arrière.

Les tensions ne semblent donc pas près de s’atténuer.