Femme d’affaires redoutable, Magali Berdah a vite compris qu’elle avait beaucoup à gagner en se lançant dans le business de l’influence. Et elle avait vu juste. C’est ainsi qu’en 2017, elle fonde l’agence Shauna Events, dans laquelle ont signé nombre d’ancien candidats de télé-réalité reconvertis en influenceurs.

Durant plusieurs années, ces derniers ont fait fortune grâce à leurs placements de produits sur les réseaux sociaux.

Mais c'était sans compter l'intervention de Booba. Au printemps 2022, le rappeur a commencé à s’intéresser d'un peu plus près à cette nouvelle activité florissante, déterminé à mettre fin à la carrière de ceux qu’ils surnomment les "influvoleurs". Une mission réussie puisque le gouvernement a fini par prendre des mesures strictes pour protéger les internautes d’éventuelles arnaques.

Magali Berdah dans la tourmente

Depuis les actions de Booba, rien ne va plus pour celle qui était considérée comme la papesse de la télé-réalité. Elle a porté plainte contre l’autoproclamé duc de Boulogne, qui lui a rendu la pareille, et a été condamnée à rembourser 500 000 euros au fisc. Une dette dont elle a promis de s’acquitter dans les plus brefs délais. Hélas, Magali Berdah n’en avait pas fini avec la justice.

En effet, selon les informations du Parisien, la femme de Stéphane Teboul a été placée en garde à vue la semaine dernière. Soupçonnée de faits de "banqueroute" et de "blanchiment", Magali Berdah a été entendue par les enquêteurs de la police judiciaire de Nice, priée de s’expliquer sur des faits qui remontent aux années 2014 et 2015.

La jeune mariée serait "suspectée d’avoir mis en faillite une société avec un passif de 2,5 millions entre 2014 et 2015", a rapporté le quotidien, qui cite plusieurs sources concordantes. À l’issue de son audition, Magali Berdah aurait été présentée à un magistrat de Nice, avant de faire l’objet d’une convocation directe devant le tribunal correctionnel pour passer en jugement, avec trois autres personnes, le 18 novembre 2023.

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Magali Berdah @ Instagram

En attendant son procès, Magali Berdah aurait été "placée sous contrôle judiciaire avec interdiction de gérer une société et une obligation de pointage".

La prévenue prend la parole

Toujours d’après Le Parisien, renseigné par une source proche du dossier, les faits, considérés comme "des malversations financières d’ampleur", remontent donc à près de dix ans, lorsque Magali Berdah était courtière en assurances et mutuelles dans le sud de la France. Elle "aurait sciemment organisé la cessation de paiement d’une de ses entreprises fondée avant sa découverte du monde des influenceurs" et "ainsi mis en faillite cette société (baptisée BA&CO, NDLR)", malgré un passif financier estimé à plus de 2 millions d’euros.

Contactés par le journal local, les quatre avocats de Magali Berdah ont accepté de réagir à ces accusations :

La société en question avait de nombreux salariés, elle a déposé le bilan mais les gérants, dont Magali Berdah, ont tenu à payer les salariés et fournisseurs. Il n’y a aucun enrichissement personnel.

Quelques heures plus tard, leur cliente est sortie du silence, dans une série de vidéos publiées en story sur son compte Snapchat. Si Magali Berdah a d’abord reconnu avoir été placée en garde à vue, elle estime que cette mesure judiciaire était totalement injustifiée :

Pour moi, à mon sens, il n’y avait pas lieu de me placer en garde à vue parce que je n’ai jamais refusé de me présenter à la justice, ni de répondre à quelques questions que ce soit. C’est d’ailleurs ce que j’ai fait, je me suis présentée.

Et de livrer sa version des faits, affirmant qu'elle n'avait rien à se reprocher :

La société dont on nous parle, c'est une société pour laquelle je travaillais en 2014 et qui a été liquidée en 2015. Ils reprochent à la société d'avoir fermé en 2015 au lieu de 2014 et moi j'étais employée. Je me suis déplacée, j'ai répondu à toutes les questions parce que c'est totalement normal. Je n'ai rien à me reprocher. J'ai été assistée de mon avocat (…) On a bien l'intention de se battre et de répondre à ma convocation au tribunal.

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