On ne présente plus la comédienne Leïla Bekhti. Connue notamment pour avoir joué dans Tout ce qui brille, l’actrice de 37 ans qui a fait hurler de rire les téléspectateurs dans La Flamme, s’est confiée à Marie Claire.

Discrète sur sa vie privée, l’épouse de Tahar Rahim a bien voulu en dire plus sur l’éducation de ses enfants, son petit garçon né en 2017 et sa petite fille qui a pointé le bout de son nez ce février 2021.

 Leïla Bekhti en couverture de Marie Claire
Leïla Bekhti en couverture de Marie Claire

Pas de marque de luxe pour ses bambins

Soucieuse de la cause environnementale, Leïla Bekhti n’achète pas sans raison des kilos de vêtements à ses enfants. En effet, elle préfère prendre des vêtements déjà utilisés.

Mes enfants ne sont habillés qu'avec des vêtements déjà portés. Bon, ils ont 682 tatas, ça aide. Et je refuse qu'ils croulent sous les jouets. Accumuler serait une absurdité écologique et pourrait faire d'eux des individus blasés.

Les parents des deux petits bambins s’entendent parfaitement sur leur éducation. Ils veillent au grain pour en faire des individus respectueux.

Mon fils de 3 ans et demi doit ranger lui-même sa chambre, précise l'actrice. Et débarrasser son assiette. Ce ne sera jamais à sa mère, et encore moins à sa sœur, de le faire. C'est tout con mais tout part de là, je crois. Bon, attention, mon fils n'est pas Cendrillon non plus ! Mais personne n'est roi, ni reine, à la maison. Et puis mes enfants ont la chance d'avoir un père qui a horreur des inégalités, qui a des relations fabuleuses avec ses propres grandes sœurs et qui assume complètement sa part de féminité : à mes yeux, ça le rend d'autant plus grand.

Une femme forte

Heureusement, Leïla Bekhti peut se ressourcer auprès de sa famille car, ce n’est plus un secret pour personne, le monde du cinéma et du show-business en général, peut parfois être cruel. Toujours à nos confrères de Marie Claire, Leïla Bekhti, en marge de la journée internationale des droits des femmes qui aura lieu ce 8 mars, a partagé une anecdote sordide.

Il y a dix ans, Leïla Bekhti a été victime de racisme.

J'étais arrivée en finale d'un casting face à une actrice qui n'avait rien à voir avec moi. Là, le réalisateur m'appelle pour me dire : "Écoute, t'as fait de super essais, mais on n'avait pas prévu que ce soit une rebeu qui ait le rôle." Il m'a lancé ça de manière presque gentille et bienveillante, sans se rendre compte de la violence du truc. Alors, moi, j'ai répondu un "désolée", comme si j'avais une maladie, avant de raccrocher - je n'avais pas la répartie d'aujourd'hui. Puis je l'ai rappelé pour lui dire : "En fait, je suis désolée pour toi, et surtout, je suis bien contente de pas faire ton film." Je n'ai pas raconté cette histoire à ma famille, de peur que tout le monde s'inquiète et pense "ouhla, ça va être dur pour elle ce métier", alors heureusement que j'avais des épaules.

Elle a également révélé avoir refusé énormément de rôles « clichés » et proposés uniquement en raison de ses origines.

Pourquoi certains réalisateurs stigmatisent ainsi les communautés ? Est-ce qu'ils sont déjà sortis de leur sphère ? Non, on ne mange pas le couscous avec les pieds, et non, la sonnette de notre porte n'est pas un youyou.

A-t-elle déclaré.