Jean-Marc Morandini va commencer cette année à préparer sa défense. Cinq acteurs ont en effet porté plainte contre l'ancien présentateur de Tout est possible pour "harcèlement sexuel" et de "travail dissimulé". Cela lui a valu une mise en examen. La juge qui a instruit l'affaire, a ordonné des non-lieux pour "harcèlement sexuel" à l'égard de quatre plaignants sur cinq. Les plaintes pour "travail dissimulé" ont quant à elles été jugées recevables.

Concernant le cinquième homme, les faits de harcèlement sexuel sont "caractérisés"., Céline Lasek, l'avocate de Jean-Marc Morandini, a néanmoins affirmé que son client "démontrera qu'il n'a pas commis de harcèlement devant le tribunal".

 Jean-Marc Morandini @ NRJ12
Jean-Marc Morandini @ NRJ12

Des révélations accablantes

C'est en juillet 2016 que l'affaire éclate, après la parution d'un dossier de huit pages dans le magazine Les Inrockuptibles. Plusieurs jeunes comédiens, qui avaient répondu à une annonce de casting, ont confié s'être fait manipuler par une dénommée Catherine Leclerc. Sous prétexte de passer les auditions pour obtenir un rôle dans la mini-série de Jean-Marc Morandini, Les Faucons, les acteurs, âgés de 16 à 26 ans, étaient invités à se filmer exécutant des actes de nature sexuelle.

Catherine ne serait en réalité qu'un personnage fictif créé par Jean-Marc Morandini. Elle se serait trahie à plusieurs reprises dans ses e-mails envoyés parfois en pleine nuit. En effet, celle-ci se disait parfois "impatient", "heureux" ou "désolé", omettant un peu trop souvent d'accorder les adjectifs au genre féminin.

Jean-Marc Morandini de nouveau face à ses juges

Comme l'a révélé l'AFP, d'après une ordonnance qui date du 23 décembre 2021, l'animateur de 56 ans sera prochainement jugé en correctionnelle. Mais ce n'est pas tout.

En juillet 2020, Jean-Marc Morandini avait déjà été renvoyé devant ses juges pour une affaire de corruption de mineurs qui remonte à 2013. La décision a été confirmée par la cour d''appel de Paris en novembre dernier. S'il est reconnu coupable, Jean-Marc Morandini risque jusqu'à sept ans de prison, en plus de 100 000 euros d'amende.