Depuis la série Validé sortie en 2020, le rappeur Hatik goûte à la célébrité. Lui qui a séduit par la justesse de son jeu et son talent musical, est devenu la coqueluche de la scène rap française. Son album Chaise pliante a ainsi connu un réel succès. 

À tel point que Libération lui a consacré un de ses fameux portraits de dernière page. Lors de celui-ci, Hatik a parlé à coeur ouvert de sa vie. Il a notamment évoqué les côtés négatifs de la célébrité :

J'ai rêvé d'être un grand artiste, mais j'ai jamais rêvé qu'on crie mon nom dans la rue ou au supermarché. Après, les deux vont ensemble.

Une période sombre de la vie de Hatik

Le rappeur semble donc regretter en partie sa tranquillité passée mais en même temps, accepter que cela accompagne le succès. Comme le jeune homme accepte d’ailleurs son passé mouvementé. Il a confié être passé par un véritable épisode alcoolique.

Cela a eu lieu il y a quelques années lorsque Hatik enchaînait les petits boulots en journée pour pouvoir passer ses nuits en studio. Et pour pouvoir tenir, le rappeur avait alors une consommation d’alcool très dangereuse pour la santé. Il ingurgitait en effet jusqu’à 1,5 litre d’alcool par jour !

Un épisode sombre de sa vie que Hatik reconnaît :

Ce n'était pas joyeux, je faisais des conneries. Ça n'allait pas à la maison avec mes parents, je n'avais pas de meuf. Ce n'était pas la meilleure période de ma vie.

L'artiste désormais apaisé

Et puisque la rédemption est souvent bien difficile pour un ancien alcoolique, la tentation de prendre un petit verre demeurant des années après le sevrage, le récent voyage au Mexique de l’artiste a pu inquiéter. Mais Hatik le jure, il est resté sobre tout du long, ne buvant que des limonades au pays de la tequila. 

Ce qui l’a aidé à tenir ? L’islam. Lui qui vient d’une famille d’athées s’est en effet converti à l’islam il y a de cela quelques années. Et la religion semble lui avoir apporté beaucoup :

Ça m'apaise, me donne des réponses.

Mais Hatik tient à préciser qu’être musulman ne signifie pas du tout exclure l’autre :

Il n'y a pas une pratique. Je suis aussi ami avec des musulmans qu'avec des non-musulmans, des athées, des chrétiens ou des juifs.

 Hatik @BestImage
Hatik @BestImage

Une vision de la religion ouverte et progressiste qui lui permet d’envisager sereinement l’avenir de la société française :

Je trouve que ma génération vit mieux ensemble que celle d'avant. C'est logique : plus il y aura de métissage en France, plus il y aura de vivre-ensemble.