Accusé de viol, Gilbert Rozon a été acquitté à la fin de l'année 2020. Cependant, l'ancien producteur à succès n'en a visiblement pas fini avec les ennuis. Non, Radio Canada rapporte qu'une actrice, Patricia Tulasne, l'accuse à son tour d'agression sexuelle. 

 La comédienne Patricia Tulasne @DR
La comédienne Patricia Tulasne @DR

"Il a poussé la porte, s'est introduit de force dans son appartement"

Les faits se seraient déroulés il y a 27 ans. La comédienne, qui avait 35 ans à l'époque, jouait dans une pièce de théâtre qui était alors présentée lors du festival Juste pour rire, dont Gilbert Rozon était le producteur.

Un soir, ce dernier se serait invité chez Patricia Tulasne, "contre son gré". "Il a poussé la porte, s'est introduit de force dans son appartement. Il a alors plaqué contre le mur, s'est jeté sur elle et s'est mis à déboutonner sa robe".

Effrayée, la comédienne aurait d'abord résisté, puis se serait finalement "laissé faire". "Rozon avait des yeux de fou et elle a eu peur qu'il la frappe. Elle avait également peur de ce qu'il pourrait faire à sa carrière", rapportent les documents judiciaires, qui précisent que le producteur l'aurait "traînée dans la chambre à coucher" où il l'aurait agressée sexuellement.

Une agression sexuelle qui aurait "empoisonné la vie" de la comédienne, qui serait tombée dans une profonde dépression.

 La comédienne Patricia Tulasne @DR
Gilbert Rozon @Radio-Canada / Ivanoh Demers

Une vingtaine de femmes accusent le producteur d'agression sexuelle

Patricia Tulasne a décidé aujourd'hui de porter plainte contre le producteur. Elle "demande que justice soit faite, que la vérité de l'agression qu'elle a subie soit démontrée, que les mensonges du défendeur soient exposés" et réclame 1,6 million de dollars. La comédienne est également à la tête d'un collectif baptisé Les Courageuses. Un collectif composé d'une vingtaine de femmes qui affirment toutes avoir été agressées sexuellement par le producteur.

Gilbert Rozon acquitté mais...

Gilbert Rozon était acquitté au mois de décembre dernier. Mélanie Hébert de la Cour du Québec, indiquait alors "qu’il était impossible de conclure à la culpabilité de l’accusé « hors de tout doute raisonnable", mais précisait toutefois :

Ce verdict d’acquittement ne signifie pas que les incidents reprochés ne se sont pas produits.