Depuis le début de cette année, l'épidémie de coronavirus est très compliquée à enrayer pour la plupart des gouvernements. Après un confinement imposé sur tout le territoire français durant deux mois, il se pourrait que cette pénible période soit de nouveau à l'ordre du jour. Une nouvelle vague de contamination est sérieusement envisagée par certains spécialistes, qui préconisent une nouvelle durée d'isolement.

La première nouvelle mesure, mise en place par le gouvernement le 23 septembre 2020, a provoqué la colère de nombreux professionnels de la restauration. Le ministre de la Santé, Olivier Véran, a en effet annoncé la fermeture de tous les bars et restaurants de Marseille et de la Guadeloupe à partir de 22 heures, sans même en avoir informé les maires et préfets au préalable.

Une décision inutile et illogique selon le chef Etchebest, qui s'était insurgé au micro de BFMTV :

Le virus, à 22 heures, il arrête de circuler ? Ça devient insupportable maintenant. Personne ne sait rien, on prend tout dans la gueule.

Depuis le confinement, la star de Cauchemar en Cuisine prend régulièrement la parole sur les réseaux sociaux pour dénoncer des arrêtés qui vont à l'encontre des bonnes conditions de travail des restaurateurs, malgré la crise sanitaire.

Pascal Praud solidaire

Philippe Etchebest n'en démord pas, ces décisions du gouvernement seraient totalement ciblées. Apparu en duplex le 25 septembre dernier sur le plateau de L'Heure des Pros, le juré de Top Chef a campé sur ses positions :

Je ne comprends pas. On ne va pas reprocher au gouvernement de prendre des décisions sauf qu'ils ne prennent pas les bonnes !

Le fervent défenseur de sa profession a ajouté, pessimiste et irrité :

On n'est pas plus dangereux que les gens qui organisent des repas chez eux, en famille, avec des copains. (…) On stigmatise notre profession alors qu'il n'y a pas lieu d'être. Pourquoi nous ? On ne va pas s'en remettre de tout ça.

Pascal Praud a alors enchaîné, visiblement bien renseigné :

Pourquoi vous ? Parce que ce sont des décisions de technocrates prises à l'aveugle, sans concertation des uns et des autres.

Et d'évoquer les pertes financières concernant l'achat de ses produits. Un argument qu'a relevé le chef étoilé :

C'est de la perte sèche. Déjà, c'était très compliqué, on arrive à peine à sortir la tête de l'eau et là, on nous l'enfonce encore plus. (…) C'est de la non-assistance à personne en danger.

Pascal Praud a acquiescé :

C'est pour ça que j'ai parlé de mise à mort des restaurants.

Les restaurateurs saisissent la justice

À Marseille, les restaurateurs, soutenus par certains élus, n'ont pas hésité à se réunir devant le Tribunal de commerce pour déposer des recours et protester contre cette loi votée sans qu'ils aient été concertés.

Philippe Etchebest, propriétaire de son restaurant à Bordeaux, s'est fait la voix de ses collègues et a prévenu :

C'est une première. Nous n'avons pas l'habitude de manifester, nous ne le faisons jamais. Mais là... (...) Ça veut dire que la colère gronde et monte petit à petit. Pour en arriver là, c'est qu'il y a un vrai ras-le-bol !

Le président de l'UMIH ( Union des Métiers et des Industries de l'Hôtellerie) de Marseille a annoncé "des actions, sans doute des blocages" en préparation, comme rapporté dans les colonnes du Parisien :

On ne va pas vivre sous le diktat de Paris.

Qu'en pensez-vous ? Cette nouvelle mesure est-elle justifiée ?