En septembre dernier, Charles Consigny a fait des débuts très remarqués en tant que chroniqueur dans On n'est pas couché. Six mois plus tard, le remplaçant de Yann Moix compte déjà plusieurs échanges particulièrement tendus à son actif, que ce soit avec Muriel Robin, Jean-Pierre Foucault et même sa collègue Christine Angot.

Très à l'aise pour interroger les invités du talk-show de Laurent Ruquier et donner son point de vue sur leur actualité, le jeune avocat s'est récemment essayé à l'exercice inverse. L'écrivain de 29 ans a en effet accepté de se livrer au cours d'un entretien accordé au magazine Têtu. Charles Consigny a, entre autres, évoqué son homosexualité pendant cette interview, et notamment son coming out auprès de sa famille.

"On a l'impression d'être maudit" confie Charles Consigny

À propos de la découverte de son homosexualité, le polémiste a expliqué au cours de cet entretien :

J'ai compris que j'étais gay vers 14 ans. Pas avant. Au début, c'était dur. On se sent différent. On a l'impression d'être maudit. On se dit 'Pourquoi moi ?' On mesure la montagne qu'il va falloir gravir. J'avais envie que cela change, mais rien n'a changé. À 17 ans, je l'ai dit à mes potes puis, à 18 ans, à mes parents.

L'écrivain est ensuite revenu sur le soutien que ses parents lui ont immédiatement apporté. Il a ainsi ajouté à propos de leur réaction :

Mon père a eu une réaction plutôt lyrique. Il m'a dit : 'C'est merveilleux, mon fils chéri, quel bonheur !' Ma mère a été plus directe. Elle m'a dit que j'avais, moi aussi, le droit d'être heureux. Ce que j'ai interprété comme : 'Tu vas peut-être devoir te battre plus que les autres à cause de ta différence, et n'oublie pas que toi aussi tu as droit au bonheur.

Charles Consigny s'estime chanceux et a conscience que certaines personnes doivent faire face au rejet de leurs proches à la suite de leur coming out. À ce propos, il déclare :

Ça doit être horrible pour ceux qui reçoivent une réaction hostile de la part de leur famille. On ne doit pas pouvoir s'empêcher de penser : 'Mais comme ma famille est bête !' C'est ça la plus grande souffrance, c'est de se dire : 'Mes parents sont stupides ! S'ils réagissent hostilement à ça'.

Un entretien avec lequel le chroniqueur s'est dévoilé sous une facette plus intime, à découvrir dans le numéro de Têtu actuellement en kiosques.