En mai dernier, Andrea Bocelli émouvait ses nombreux fans après avoir annoncé que lui et toute sa famille avaient contracté le coronavirus au mois de mars. Il s'était confié au Corriere TV à propos de cette "tragédie" :

Nous avons tous été contaminés dans la famille, avec de la fièvre, même si elle n'était pas forte, la toux et les éternuements. (…) Cela a été une mauvaise expérience. C'était comme vivre un cauchemar car j'avais la sensation de plus avoir le contrôle des choses. J'espérais me réveiller d'un moment à l'autre.

Mais désormais hors de danger, le ténor italien semble beaucoup moins préoccupé par la pandémie.

Des propos choquants

C'est lors d'un congrès sur le covid-19 qui se tenait en Italie le 27 juillet dernier qu'Andrea Bocelli a dérapé, aux yeux de nombreux Italiens. Le Figaro a rapporté les déclarations du chanteur de 61 ans. Il était invité à donner son avis quant à la gravité du virus :

J'ai essayé d'analyser la réalité et je le suis rendu compte que les choses ne se passaient pas comme on nous le racontait.

N'ayant pas directement "connu quelqu'un pris en charge en soins intensifs", Andrea Bocelli a avoué avoir volontairement outrepassé les règles du confinement :

Où se trouve alors toute cette gravité ? Il y a eu des moments où, je le dis en me détachant de tout bord politique, je me suis senti humilié et offensé. Quand j'ai entendu qu'on me privait de la liberté de sortir de chez moi, sans avoir commis de crime, j'ai été offensé. Je souhaite confesser publiquement que j'ai parfois désobéi volontairement à cette interdiction parce que je ne trouvais pas juste, ni même salutaire, de rester chez soi.

Ce discours a provoqué un véritable tollé et beaucoup fait réagir sur les réseaux sociaux outre-alpins. Le rappeur Fedez a ainsi tweeté :

Si vous ne connaissez personne ayant été en soins intensifs et que vous vous permettez d'instaurer le doute sur le fait que la pandémie puisse être de la science-fiction, je vous présente l'un de mes amis, qui, à cause du covid a subi un transplant des poumons à 18 ans.


Vivement critiqué, Andrea Bocelli a dû rapidement revenir sur ses propos :

Depuis le premier jour, je me suis investi avec la fondation qui porte mon nom pour aider les personnes en difficulté à cause du virus. Aujourd'hui, au Sénat, j'ai été mal compris. Je ne suis pas un négationniste, je suis un optimiste et je repars de là, avec une prière.