Des images choc qui font le tour des réseaux sociaux

Le samedi 5 septembre, les images de l'arrestation d'Ademo, la moitié du groupe PNL, ont fait grand bruit sur les réseaux sociaux. Sur ces vidéos filmées par des témoins, quatre agents des forces de l'ordre maîtrisent le rappeur, tandis que l'on peut entendre crier à plusieurs reprises :

Ne l'étranglez pas !

Il a un enfant, vous l'étranglez devant son enfant !

Le rappeur a ensuite été placé en garde à vue au commissariat du XIVe arrondissement de Paris. Il s'est vu délivrer une convocation devant le tribunal correctionnel pour "usage de stupéfiants", "outrage sur une personne dépositaire de l'autorité publique" et "rébellion".  Le Parisien a pu consulter le procès-verbal d'interpellation, qui révèle de nouveaux détails sur les circonstances de l'arrestation de l'artiste.

 Le groupe PNL
Le groupe PNL

Ademo contrôlé pour usage de cannabis

D'après les informations rapportées par le quotidien, l'interpellation de Tarik Andrieu aurait débuté à 17h50 à l'angle de la rue d'Alésia et de l'avenue du Maine. Une patrouille aperçoit un couple et leur poussette avec un enfant en bas âge. Ademo est, selon le PV, en train de rouler une cigarette et une "forte odeur caractéristique de cannabis" se dégage.

Les policiers auraient alors tenté de procéder à un contrôle mais le rappeur aurait refusé d'obtempérer et se serait montré "agressif"Le Parisien précise qu'il est écrit dans le PV :

vocifère, crie, acclame le public et fait de grands gestes nerveux en serrant les poings.

Le frère de Nabil Andrieu aurait notamment lancé aux policiers :

Vous ne savez pas qui je suis, vous avez de la chance d'être quatre, venez on va à l'abri, je fais des sports de combat et je vous prends un par un, comme des hommes.

Un jugement prévu pour janvier 2021

Les agents des forces de l'ordre auraient ensuite voulu interpeller le rappeur. Ademo serait alors "monté encore plus en pression". C'est alors qu'un attroupement se forme et que des passants commencent à filmer la scène. Un policier aurait aperçu un sachet de cannabis dans la sacoche du rappeur et lui aurait demandé de garder ses mains apparentes. S'avançant "tête baissée en serrant les poings", l'aîné du groupe PNL aurait à ce moment déclaré :

Tu vas faire quoi toi, tu sais pas qui je suis.

Le rappeur aurait ensuite accepté de remettre son passeport aux policiers et se serait débattu "violemment" lorsque sa main droite a été menottée. Un gardien de la paix aurait ensuite été contraint de faire pression avec son genou droit afin de libérer le bras gauche de l'artiste. Durant le trajet vers le commissariat, Ademo aurait affirmé :

Vous êtes des fils de p*** ! Je connais des grosses têtes, ça va se passer comme ça !

Le PV précise ensuite à propos de la fouille de sécurité :

provoque en lui proposant de se retrouver sur un ring à Levallois-Perret pour un combat de boxe.

Blessé au genou gauche, un brigadier a porté plainte contre Tarik Andrieu pour« menace de commettre un crime ou un délit contre une personne dépositaire de l'autorité publique », « outrage » et « rébellion ». Le rappeur ne s'est pour le moment pas exprimé sur son interpellation. Selon le parquet de Paris, Ademo sera jugé en janvier prochain.