Lundi 12 octobre sonnait le premier jour du procès en appel pour « escroquerie » de Bernard Tapie. L’ancien homme d’affaires était bien présent pour l’ouverture de son procès. Et ce, malgré un cancer de l’estomac et de l’oesophage contre lequel il se bat depuis déjà trois ans.

Les conséquences de son traitement contre la maladie ont beau l’avoir affaibli, Bernard Tapie n’a rien perdu de sa superbe d’antan. La présidente de la cour d’appel, Sophie Clément, a ainsi lancé que le litige opposant Bernard Tapie et le Crédit Lyonnais à propos de la revente d’Adidas il y a près de 30 ans avait été définitivement réglé par la justice civile. Une affirmation qui n’a pas du tout plus à l’ancien homme d’affaires qui a lancé, selon L’Obs :

Je me barre, tempête-t-il de sa voix cassée. La comédie, ça fait quinze ans que ça dure. Je me barre, je n'ai rien à foutre ici !

Le dernier combat de sa vie

Des mots durs criés tout sauf au hasard. Bernard Tapie est ainsi « dans une forme délicate » selon son avocat Hervé Temine. Ce dernier a affirmé à BFMTV :

Je pense que c’est le dernier combat de sa vie.

Le procès semble avoir épuisé l’ancien président de l’OM qui s’il était présent mardi 13 octobre, ne l’est pas le 14 octobre pour des raisons de santé. Il est d’ailleurs à l’hôpital afin de passer des examens médicaux par précaution selon son conseil à l’ouverture de l’audience.

Une affaire qui traîne en longueur

L’objet de ce nouveau procès est de déterminer si Bernard Tapie s’est rendu coupable d’escroquerie lors d’un arbitrage privé qui lui avait attribué 403 millions d’euros dont 45 millions au nom du préjudice moral. Une sorte de réparation financière d’une faute que le Crédit Lyonnais aurait commise lors de la revente d’Adidas dans les années 1990.

Le problème est que les arbitres ayant décidé de ce montant sont connus pour leurs liens étroits et anciens avec Bernard Tapie. L’arbitrage a donc été déclaré frauduleux et l’ancien homme d’affaires condamné à restituer les millions.

Mais en première instance, le tribunal correctionnel de Paris avait prononcé une relaxe générale. C’est le parquet qui avait fait appel d’où ce nouveau procès. L’ex-président de l’OM encourt 7 ans de prison et 375000 euros d’amende pour des faits qu’il a toujours niés.