En effet, Chapman a tiré sur Lennon avec des balles à pointe creuse, soit des balles plus meurtrières que des balles ordinaires.

« J’ai opté pour ces balles pour qu’il soit mort à coup sûr. (…) Je ne voulais pas qu’il souffre » explique l’assassin comme pour se donner bonne conscience.

L’assassinat a eu lieu juste devant l’appartement de John Lennon à Manhattan.

L’assassin confie ses remords à la Commission nationale

38 ans après les faits, l’homme a paru devant la Commission nationale des libérations conditionnelles en août 2018. C’était sa dixième audience. Il semble que le meurtrier ait voulu bien paraître puisqu’il a exprimé de profonds remords pour son acte.

Effectivement, lors de cette audience qui s’est tenue à l’établissement pénitentiaire de Wende, Chapam a déclaré qu’il se sentait « de plus en plus honteux ». Il tente d’expliquer à la Commission le fil de ses pensées avant l’acte.

« J’étais allé trop loin », dit-il. « Je me souviens d’avoir eu l’idée : « Maintenant que tu as l’album signé, rentre simplement chez toi ». Pourtant, il dit qu’il lui était impossible de rentrer chez lui.

La notoriété, le mobile du crime

Bien que l’homme qualifie aujourd’hui son acte d’ « insensé », il avoue que trente ans auparavant, il avait un tout autre raisonnement. Il voulait en effet se faire un nom et a ciblé Lennon bien qu’il n’avait aucune animosité envers le musicien.

Actuellement, comme lors de ses précédentes audiences, Chapman a tenu à exprimer ses regrets pour cet assassinat. Et ce, même s’il est conscient que son acte a fait naître une douleur et une peine incommensurables aux fans, proches et amis de l’artiste.

La Commission nationale refuse la demande de libération de l’assassin

Malgré son mea culpa, la Commission nationale a refusé de libérer Chapman pour deux raisons. La première, c’est que libérer l’assassin serait comme « atténuer la gravité de son crime ». La seconde raison, c’est pour protéger le tueur des représailles ou vengeances qui pourraient l’attendre à sa sortie de prison.

Pour l’heure, Chapman affirme se consacrer désormais à Jésus. Il confie aussi qu’il a travaillé à nettoyer, peindre et décaper la cire des sols de la prison.